Le communiqué du G20 ne mentionne aucune réduction de l'offre des pays producteurs de pétrole. Les principaux pays exportateurs de pétrole ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur une baisse de la production pétrolière. Le communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi à l'issue d'un sommet virtuel entre les ministres de l'Energie du G20 ne mentionne aucune réduction de production. Jeudi, la réunion des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés dont la Russie a abouti à un accord sur la réduction de leur production à hauteur de 10 millions de barils/jour. Mais pour entrer en vigueur, il fallait que l'Opep+ obtienne l'accord du Mexique. N'étant pas membre de l'Opep+, le Mexique n'avait pas donné son approbation, indispensable pour entériner l'accord lors de cette réunion. Mexico trouvait en effet excessif l'effort qui lui était réclamé (réduction de production de 400 000 barils/jour), comparé à d'autres pays. Le Mexique avait fait savoir qu'il ne diminuerait sa production que de seulement un quart du volume demandé par l'Opep+, soit 100 000 b/j. Face à la chute vertigineuse de la demande mondiale et une offre déjà excédentaire, les membres de l'Opep+ ont appelé les grands producteurs à contribuer aux efforts visant à stabiliser le marché. En plus des coupes de ses membres (10 mb/J), l'Opep+ espérait une contribution de 5mb/j des autres producteurs pour ainsi atteindre les 15mb/j de réduction. Cette baisse massive de l'offre vise à enrayer la chute des cours du pétrole qui dépasse 50% depuis le début de l'année. D'où l'importance accordée à cette réunion du G20 Energie, organisée sous les auspices de l'Arabie saoudite, durant laquelle les efforts diplomatiques s'étaient multipliés pour tenter de parvenir à un accord. Lors de la réunion, le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, avait exhorté ses homologues à agir dans un esprit de "partenariat" et de "solidarité". De son côté, l'Arabie saoudite avait exhorté, par la voix de son ministre de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, "tous les membres du G20, dont le Mexique, ainsi que les pays invités, à prendre les mesures appropriées et extraordinaires pour stabiliser le marché. Un accord américano-mexicain sur une réduction conjointe de la production aurait pu débloquer la situation induite par la position mexicaine. En effet, le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, avait indiqué être parvenu à un accord avec son homologue américain, Donald Trump, pour réduire la production de pétrole de son pays. Selon lui, le Mexique réduirait ses pompages de 100 000 barils par jour et les Etats-Unis allaient diminuer les leurs de 250 000 barils par jour supplémentaires par rapport à leurs engagements précédents, pour compenser la part mexicaine. Le président américain, Donald Trump, avait ensuite confirmé que les Etats-Unis avaient accepté d'aider le Mexique à atteindre son quota de réduction. Mais cet accord américano-mexicain n'a pas permis de parvenir à une décision de baisse de la production lors de cette réunion.