En décidant d'une baisse de production de près de 10 millions de barils par jour, les producteurs espèrent enrayer la chute des cours aggravée par la pandémie de coronavirus. Dimanche soir, après un long week-end d'incertitude, les pays de l'Opep et leurs partenaires non-Opep ont entériné l'accord de réduction de la production. Lors d'un point de presse, tenu dimanche soir à Alger, le ministre de l'énergie, Mohamed Arkab, a fait savoir que l'ensemble des pays Opep et non-Opep ayant pris part à la deuxième réunion ont trouvé un accord concernant la quantité et les différentes phases de réduction de la production, notamment concernant le Mexique. "Le but de cette deuxième réunion était de s'assurer des chiffres concernant l'ensemble des pays membres de cet accord trouvé jeudi. Nous devions après le premier accord réétudier les chiffres concernant l'Etat du Mexique sur la part de baisse de production pétrolière", a souligné Mohamed Arkab. Il faut dire qu'à la fin de cette réunion, nombreux ont été les participants à se réjouir de cet accord. C'est le cas notamment du ministre saoudien de l'énergie, Abdul Aziz bin Salman, qui, à travers un tweet, a annoncé que la réunion "s'est terminée par un consensus des producteurs de l'Opep+ sur les baisses de production à partir de mai". Le réseau social a, également, servi à la représentante du Mexique, Rocio Nahle Garcia, pour saluer "l'accord unanime des 23 pays participants", évoquant, de son côté, une "réduction de 9,7 millions de barils de pétrole" à partir de mai. L'accord, annoncé par l'Organisation vendredi dernier, est sans précédent dans l'histoire de l'Opep et représentait, selon les termes dévoilés, une réduction de 10 mb/j de l'offre mondiale, durant deux mois, à compter du 1er mai. En effet, le communiqué de l'Opep, ayant sanctionné la réunion, évoque un ajustement à la baisse de la production globale de pétrole brut de 9,7 mb/j (au lieu des 10 mb/j), à compter du 1er mai 2020, pour une période initiale de deux mois se terminant le 30 juin 2020. Pour la période suivante de 6 mois, du 1er juillet 2020 au 31 décembre 2020, l'ajustement total convenu initialement à 8 mb/j passe à 7,7 mb/j. Même chose pour l'ajustement prévu pour la période du 1er janvier 2021 au 30 avril 2022 qui passe de 6 mb/j à 5,8 mb/j. En décidant d'une baisse de production d'une ampleur inédite, les producteurs espèrent enrayer la chute des cours aggravée par la pandémie de coronavirus. D'ailleurs, les prix du pétrole sont restés dans le flou et n'arrivaient pas à se maintenir dans une tendance précise. Après le bond enregistré, hier, en début de séance en Asie avec un prix de 33,99 dollars, le baril de Brent est repassé au rouge.