Après cinq mois de détention provisoire, l'activiste Brahim Laâlami a été relaxé, ainsi que douze autres hirakistes, ce jeudi, dans son procès en appel. Un verdict salué par leurs avocats qui y ont vu "une justice rendue" pour leurs mandants. Alors qu'ils étaient condamnés en première instance, faut-il voir dans leur relaxe un signe de détente annonciateur de la libération de tous les détenus d'opinion ? Poursuivis pour entrave à la tenue du scrutin présidentiel du 12 décembre 2019, Brahim Laâlami et quatorze activistes du hirak ont été jugés, jeudi, en procès en appel par le tribunal près la cour de Bordj Bou-Arréridj . Après un procès qui a duré une journée, le verdict est finalement tombé : acquittement pour Brahim Laâlami et douze autres hirakistes. Un activiste, qui était en fuite, a été, quant à lui, condamné à deux mois de prison ferme. Un autre activiste a été par ailleurs condamné à une amende de 50 000 DA. Me Mounir Gharbi, membre du collectif d'avocats chargé d'assurer bénévolement la défense des mis en cause, rappelle que ces derniers avaient tous été, en première instance, remis en liberté provisoire par le tribunal de Bordj Bou-Arréridj, à l'exception de Brahim Laâlami qui avait été maintenu en détention provisoire. Dans son réquisitoire, le procureur général du le tribunal de Bordj Bou-Arréridj avait requis, jeudi, une peine d'une année de prison ferme à l'encontre des prévenus. Brahim Laâlami est sorti de prison après plus de 5 mois de détention provisoire. Interrogés sur cette décision "inattendue" de la Cour de Bordj Bou-Arréridj, compte tenu de la situation actuelle, des avocats estiment que "le juge de la Cour n'a fait qu'appliquer la loi". Me Gharbi a considéré que ce verdict "n'est pas une surprise", estimant que c'est une justice en laquelle il a toujours cru. "Le juge a eu le courage d'appliquer la loi et d'acquitter les accusés en confirmant leur innocence" dira un autre avocat. Devant la prison, malgré l'approche de l'heure du confinement (19h-7h), des sympathisants, des amis et des membres de la famille étaient tous là à attendre la libération de Brahim Laâlami enfin reconnu innocent par la justice. Notons qu'une autre affaire attend Brahim Laâlami. Elle est programmée pour le 27 avril, devant la chambre d'accusation près la Cour de Bordj Bou-Arréridj.