Résumé : Dès que le médecin juge son état stable, il permet à Samira de rentrer chez elle. Houari la ramène et la confie au vieux couple. Alors qu'il s'apprête à partir, Rahima arrive et lui remet une adresse. Elle tient compagnie à son amie et tente de la raisonner. Elle allait bientôt fonder un foyer et avoir d'autres enfants. Samira tient à retrouver sa fille car elle ne pourra pas en avoir d'autres… - Radia suffirait à mon bonheur, murmure Samira en essuyant ses larmes. J'ai peur de ne plus la revoir… Tu sais, j'accepte même l'idée qu'elle soit avec son autre famille, mais je veux être proche d'elle. Que je puisse la voir, lui parler… - Je pense que c'est faisable si tu n'en fais pas trop, dit Rahima avant de lâcher le morceau : - Ecoute, une amie a pu me donner l'adresse de la famille de Radia, que j'ai remise à Houari. - Mais pourquoi tu ne me l'as pas dit ? s'écrie Samira. Alors je vais la revoir ? Oh… Je n'arrive pas à y croire ! - Ecoute, je ne voulais pas te donner de fausses joies. Il va s'y rendre sur-le-champ. J'espère qu'il va les trouver. - Oh mon amie ! Merci, merci ! Je réalise que toute une vie ne serait pas suffisante pour te prouver ma reconnaissance, dit Samira. Grâce à toi, on va la retrouver. - Remercie-moi une fois que tu auras ta fille dans ta vie. Sincèrement, j'espère qu'il les trouvera. Ah ma chère, dit-elle en soupirant en voyant l'heure, je vais devoir te laisser. Il faut que je rentre. - Ton mari est toujours... - Oui, il ne veut plus qu'on se fréquente. Mais, comme tu le vois, je ne peux pas m'empêcher de venir te voir. Mais là, je dois y aller. Prends soin de toi et garde espoir. - Ouiii… Merci Rahima ! Rentre bien ! Lorsque Samira se retrouve seule, elle regrette d'avoir eu ce geste désespéré. Elle aurait pu ne jamais revoir sa fille. - Au lieu de prier, de demander pardon, j'ai tenté de mettre fin à mes jours alors que mes amis font tout pour retrouver ma fille ! Elle prend son portable et appelle Houari. - Je te manque déjà ? plaisante-t-il. - Oui. Mais si je t'appelle, c'est parce que Rahima m'a tout dit. Tu as pris la route ? - Oui, oui. Je ne pouvais pas attendre demain. J'espère avoir de bonnes nouvelles pour toi. Je te rappelle dès que j'arrive. Prends soin de toi. - Oui, promis ! Samira raccroche, le cœur plein d'espoir. Elle ne tient pas en place. Elle ne cesse de regarder l'heure. Il lui semble que le temps ne s'écoule plus depuis qu'elle a raccroché. Elle se demande ce qu'elle deviendrait sans le soutien de Houari et de Rahima. Pour s'occuper, elle se connecte à son compte sur le réseau social. Elle espère trouver des réponses à ses invitations. Il y en a deux. Norredine lui a écrit deux fois. "Chère cousine, on te croyait morte et enterrée. Je suis heureux de te savoir en vie. Toute la famille t'embrasse et veut de tes nouvelles. Viens au village. Tu es la bienvenue. Je te laisse mon numéro. Appelle quand tu veux. À bientôt." Samira recopie le numéro et, après avoir respiré un bon coup, elle appuie sur la touche appel…