Résumé : Lorsque Samira se réveille, elle tente d'arracher la perfusion. Larbi l'en empêche. Samira aurait voulu qu'on ne la sauve pas. Elle a perdu espoir et ne supporte pas ce nouveau coup du destin. Houari lui promet de les rechercher. Son confrère ne comprend rien à leur échange. Des policiers viennent interroger la jeune femme. Ils croient qu'elle est victime d'un chantage. Ils veulent joindre sa famille mais elle refuse… "S'ils savaient, ils ne penseraient pas à joindre ma famille, pense-t-elle. Si j'étais restée, mon père serait devenu un criminel car il m'aurait tuée pour laver son honneur. J'aurais été une victime de plus. Mais même en y ayant échappé, je suis morte de l'intérieur depuis que j'ai abandonné ma petite fille. Ya Allah, pardonne-moi, je n'ai pas cessé de faire des erreurs impardonnables." Samira ferme les yeux. Des larmes coulent sur le côté et mouillent ses cheveux. Elle entend Larbi et Houari revenir mais elle ne veut pas parler. Elle a la gorge nouée. - Ecoute, on doit la laisser se reposer, dit Larbi. Elle est revenue de loin. Il ne faut plus la laisser seule. - C'est promis, je prendrai soin d'elle. Je sais ce dont elle a besoin pour retrouver le sourire. - Alors qu'attends-tu ? - Qu'elle aille mieux, promet Houari, alors que son portable sonne. Tu m'excuseras mais je dois répondre. Ils sortent de la salle de réanimation. Si Larbi part se changer pour rentrer chez lui, Houari reste dans le couloir et garde un œil sur Samira tout en décrochant. - Oui, mon frère ! - Cela fait des heures que je t'appelle. Mais qu'est-il arrivé ? Mère est dans tous ses états. Elle te demande de rentrer. Elle m'a chargé de te dire que vous n'aviez pas fini votre discussion et qu'elle a peur pour toi. Houari sourit en se rappelant ses mensonges. - Rassure-la ! Dis-lui que je vais bien et que je reviendrai dès que je pourrai. - Mais elle attend des explications. - C'est trop long à expliquer. Ecoute, je suis à l'hôpital. Dès que je peux, c'est promis, je viens. Embrasse toute la famille pour moi. - Je n'y manquerai pas. Prends soin de toi. Houari raccroche. Il ne pense qu'à prendre soin de sa chère Samira. Il lui a fait une promesse et qui sait s'il pourra la tenir. Il doit commencer les recherches sans plus attendre. Il s'en va trouver les infirmières et leur demande de surveiller Samira. Il se rend à l'école où travaille Rahima. L'agent de sécurité lui demande de patienter et dit à un surveillant d'aller informer Rahima qu'elle est attendue. - C'est bientôt l'heure de la récréation, lui dit-il en revenant. Elle ne peut pas laisser les élèves seuls. Houari trouve le temps bien long même s'il n'attend qu'un court instant. Rahima sourit en le voyant. - Bonjour ! Tu es rentré quand ? - Dès que j'ai reçu ton message, lui apprend-il. Si je n'étais pas rentré, Samira appartiendrait au passé ! - Comment ça ? Houari lui raconte l'état dans lequel il l'avait trouvée. Rahima regrette de lui avoir tout dit. - Je voyais qu'elle souffrait mais j'ignorais qu'elle tenterait de se suicider. Pauvre Samira ! Qu'est-ce qui m'a pris d'aller le lui dire ? - Connais-tu l'assistante sociale qui s'est occupée de Radia ? - Pourquoi ? - Essaie d'avoir l'adresse de sa nouvelle famille, lui demande-t-il. J'irai les voir ! - Ils sont à Alger. Comptes-tu leur dire la vérité ? Et puis même si tu le faisais, crois-tu qu'ils accepteront de te donner la petite ? Franchement, la situation est trop compliquée ! Tu sais, dans le fond, je comprends le désespoir de Samira ! C'est perdu d'avance !
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