"Les décisions rendues par la commission du statut du joueur de la FIFA le 24 septembre 2019 et notifiées le 4 novembre 2019 concernant l'ancien sélectionneur national et ses deux adjoints ne sont pas définitives ni contraignantes", explique la fédération dans un communiqué. Dans un communiqué publié dimanche soir sur son site officiel, la Fédération algérienne de football a confirmé l'information révélée hier par Liberté faisant état d'une première décision de la FIFA en faveur de l'ex-entraîneur national Lucas Alcaraz et de ses adjoints dans l'affaire qui l'oppose à la FAF. En vertu de ce verdict de la commission du statut du joueur de la fédération mondiale, la FAF a été sommée de payer la somme globale de 1,5 million d'euros (environ 30 milliards de centimes) à Alcaraz afin de dédommager un licenciement intervenu en octobre 2017, considéré par l'intéressé comme "abusif et unilatéral". Cependant, précise la FAF, "les décisions rendues par la commission du statut du joueur de la FIFA le 24 septembre 2019 et notifiées le 4 novembre 2019 concernant l'ancien sélectionneur national et ses deux adjoints ne sont pas définitives ni contraignantes". "Ces décisions font l'objet d'appel toujours en cours auprès du Tribunal arbitral du sport de Lausanne, qui n'a pas rendu sa décision à ce jour. En droit, toute décision rendue par n'importe quelle juridiction ordinaire ou sportive ne pourra en aucun cas être définitive et revêtue de l'autorité de la chose jugée qu'après épuisement de toutes les voies de recours. Ce n'est pas le cas en l'espèce. Les décisions concernant l'ancien sélectionneur national et ses deux adjoints sont rendues en premier ressort et donc susceptibles d'appel. Ce qui est le cas", explique la FAF, sans donner plus de détails sur le verdict de la FIFA. À ce titre donc, la FAF a déposé un recours au TAS de Lausanne qui statuera en dernier ressort. La sentence est attendue dans les prochains jours. En revanche, la FAF ne s'est pas exprimée sur l'autre affaire l'opposant au technicien belge Patrick de Wild, l'ancien adjoint de Leekens, limogé aussi abusivement par l'ancienne direction de la FAF à l'issue de la débâcle de la CAN 2017, alors qu'il avait un contrat en bonne et due forme avec l'EN olympique. La fédération ne dit pas non plus s'il a décidé de déposer un recours au TAS pour cette affaire également. Pour revenir au dossier Alcaraz, il faut rappeler que sa nomination en avril 2017 avait déjà suscité un tollé général en Algérie en raison de son CV très maigre et surtout de son inexpérience flagrante sur le plan international. Mais la FAF a tenu à entériner son choix contre vents et marées. Pis, elle a signé avec le technicien espagnol un contrat largement défavorable qui ne protège guère les intérêts de la fédération, dans la mesure où Alcaraz avait un contrat en béton avec, comme seul objectif, la qualification à la phase finale de la CAN 2019. Or, lors de son limogeage en octobre 2017, soit à peine cinq mois après sa nomination (un record), les Verts avaient encore des chances de se qualifier à la CAN. Ce qui s'est du reste produit avec l'arrivée de Djamel Belmadi juste après l'intermède malheureux de Rabah Madjer. Au lieu donc de privilégier la solution d'une séparation à l'amiable et d'amener Alcaraz à accepter un accord (même pénalisant sur le plan financier), la FAF s'est résignée à aller vers le bras de fer. Espérons que le TAS de Lausanne en réduira les frais.