Constat paradoxal, l'arrêt du championnat de football imposé par la propagation du coronavirus a été appréhendé différemment par les footballeurs professionnels. Et pour cause. Certains joueurs ont saisi une telle aubaine pour soigner de méchantes blessures qui tardaient à guérir ou, tout au moins, récupérer des grosses fatigues accumulées depuis le début de saison, mais voilà que d'autres ont été sérieusement contrariés par une telle providence du fait qu'ils traversaient une période euphorique ou qu'ils caressaient l'espoir de revenir dans le circuit après quelques périodes de doute ou de blessures. C'est le cas de l'excellent milieu de terrain de la JS Kabylie, Malik Raïah, qui, après une saison mitigée au NAHD, a finalement revêtu, cette année, le maillot kabyle pour tenter de se remettre sur orbite. Même si de nombreux observateurs estiment qu'il n'aurait jamais dû quitter la JSK, un club où il a pratiquement grandi depuis son jeune âge, pour tenter sa chance ailleurs, le natif de Draâ Ben-Khedda a voulu effacer d'un seul trait son court passage du côté d'Hussein-Dey pour se refaire une santé à Tizi et espérer relancer une carrière encore prometteuse. C'est qu'à vingt-huit ans, le milieu récupérateur de la JSK a encore de beaux jours devant lui et s'il n'était pas au mieux de sa forme lors de la phase-aller sous la houlette du coach français, Hubert Velud, il faut bien admettre qu'il commençait à retrouver sa vitesse de croisière depuis le début de la manche-retour, notamment lors des deux belles victoires obtenues à domicile contre l'ASO Chlef (4-1) et l'USM Bel-Abbès (2-0) où il aura été apprécié à sa juste valeur par le nouveau coach tunisien, Yamen Zelfani, qui l'avait, à chaque fois incorporé en seconde mi-temps à la place d'Oussama Derradji. "C'est un joueur pétri de qualités et plein d'expérience qui peut revenir à son meilleur niveau, car il est sérieux et travaille d'arrache-pied à l'entraînement", dira Zelfani qui, en dépit de la rude concurrence qui existe en zone médiane kabyle, comptait bien le remettre en confiance. "Il est vrai que l'arrêt du championnat est venu au mauvais moment, car je me sentais bien dans ma peau pour retrouver la plénitude de mes moyens, mais j'espère que la compétition reprendra bientôt, même si la santé de tout le monde passe avant tout", dira, de son côté, Malik Raïah qui espère prendre une sacrée revanche sur le mauvais sort, lui qui était l'une des plaques tournantes de la JSK, il y a quelques saisons à peine.