Le projet de révision constitutionnelle engagé ne fera qu'aggraver la crise politique. C'est en ces termes que le FFS a réagi à la mouture de la Constitution rendue publique pour débat. Dans un communiqué de son premier secrétaire national, Hakim Belacel, le parti a estimé qu'à "l'opposé des aspirations populaires et aux antipodes des exigences historiques de démocratisation, le régime se prépare à imposer au peuple algérien, une nouvelle Constitution pour légitimer le même régime autoritaire, en bafouant toutes les règles démocratiques du fait de son élaboration par des experts et son adoption par une assemblée non représentative". Le FFS considère, à ce propos, que "la révision de la Constitution en dehors d'un véritable processus constituant ne fera qu'aggraver la crise politique nationale". "L'heure est venue pour que la volonté politique respecte les aspirations populaires", a ajouté le communiqué, indiquant que "le peuple algérien revendique l'édification d'une deuxième République articulée sur la légitimité populaire et les principes universels de démocratie et de respect des droits de l'Homme". La réaction du FFS n'a pas également manqué d'évoquer la date historique du 19 Mai 1956 qui consacre, selon le communiqué, "avec éclat la profondeur de l'engagement des étudiants dans le combat historique du peuple algérien pour l'indépendance nationale". "Cette date a été surtout l'aboutissement d'un long parcours de la jeunesse algérienne estudiantine, dans le mouvement national qui a pris naissance il y a tout juste un siècle", a rappelé le communiqué, ajoutant que "la maturité politique et le patriotisme de ces étudiants ont eu un impact certain dans la société algérienne par leur contribution au combat et au renforcement de notre glorieuse Révolution nationale". "(…) Les événements du Printemps berbère 1980, d'Octobre 1988, d'Avril 2001 et l'enclenchement de la formidable révolution populaire du 22 Février 2019 évoquent historiquement, l'apport décisif de cette jeunesse dans la lutte sans répit du peuple algérien pour recouvrer ses droits spoliés, reconquérir son identité malmenée et fonder un Etat libre, démocratique et social", a souligné le communiqué. Le FFS a réitéré à cette occasion "l'urgence d'un dialogue responsable sincère et inclusif (…)". M. Mouloudj