Il s'agit du faucon crécerellette, du faucon pèlerin, de l'outarde houbara, de la canepetière, de la grande outarde, de l'érismature à tête blanche et de l'ibis chauve. Pas moins de sept espèces d'oiseaux sont aujourd'hui menacées de disparation sur les 23 arrêtés par la loi n°06-14 du 14 novembre 2006, relative à la protection et à la préservation de certaines espèces menacées de disparition. Il s'agit du faucon crécerellette, du faucon pèlerin, de l'outarde houbara, de la canepetière, de la grande outarde, de l'érismature à tête blanche et de l'ibis chauve. C'est le constat alarmant que viennent de dresser les services des forêts, qui chapeautent l'opération de dénombrement des oiseaux nicheurs au niveau des zones humides, conformément aux dispositions de la Convention de Ramsar, adoptée le 2 février 1971 en Iran et ratifiée par l'Algérie. Selon les membres du réseau de comptage des oiseaux d'eau de la wilaya de Béjaïa, qui ont entamé la campagne de dénombrement des oiseaux nicheurs depuis le 20 mai dernier, sur les sept espèces d'oiseaux en voie d'extinction à l'échelle nationale, la région de Béjaïa en compte deux. "Nous avons recensé deux espèces de faucon en voie de disparition au niveau de notre wilaya", nous a fait savoir, hier, Lahlal Abbane, chargé de la communication auprès de la Conservation des forêts de la wilaya de Béjaïa. Selon notre interlocuteur, cette opération de dénombrement des oiseaux nicheurs concernera six sites parmi les zones humides de la wilaya de Béjaïa, à savoir les deux barrages d'Ighil Emda (Kherrata) et de Tichy Haf (Bouhamza), les embouchures des deux oueds Aguerioun et Soummam, ainsi que les deux lacs situés dans la commune de Béjaïa (Mézaïa et Tamelaht). À noter qu'outre les services des forêts, cette opération sera dirigée par des représentants du Parc national de Gouraya (PNG), de l'UCD (Unité de conservation et de développement de la faune et de la flore), des animateurs des associations scientifiques et écologiques, dont celle dénommée Oxy-jeunes de Darguina et AILSA de Souk El-Tenine, ainsi que le professeur Abdelaziz Bougueham de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. Concernant les facteurs associés à l'extinction de ces espèces protégées, M. Abbane pointe du doigt la pollution de l'environnement et le réchauffement climatique qui accélèrent ce phénomène menaçant les écosystèmes. Le représentant des services des forêts à Béjaïa déplore, par ailleurs, la responsabilité humaine dans la dégradation de l'environnement, citant au passage le cas du lac de Mézaïa, une zone humide classée espace protégé située au cœur de la ville des Hammadites, dont l'écosystème fait face présentement à de sérieuses menaces. Parmi ces menaces, notre interlocuteur soulève notamment les nuisances sonores et les dégradations du milieu naturel que provoquent les activités du parc de loisirs Ali-Vava, dont l'exploitation par un investisseur privé n'a pas manqué de susciter un tollé général parmi les acteurs de la société civile de la cité des Hammadites.