Un médecin résident en chirurgie orthopédique et traumatologique au CHU de Béjaïa a été agressé, dans la soirée de vendredi à samedi derniers, par trois accompagnateurs d'un malade, alors qu'il était de garde aux urgences médico-chirurgicales de l'unité hospitalo-universitaire de Targa Ouzemour. Le tort du praticien agressé est d'avoir orienté un patient qui nécessite une consultation médicale spécialisée vers une autre structure de santé, étant donné que son cas ne relevait pas de sa spécialité. N'ayant pas été d'accord avec cet avis médical, les trois individus, qui accompagnaient le patient, s'en sont pris violemment au jeune chirurgien en proférant des insultes et des obscénités à son encontre, avant de l'agresser physiquement devant ses collègues et les malades. Se sentant humiliée et blessée dans son amour propre, la victime alerte immédiatement les services de police, mais hélas, ses agresseurs ont réussi à prendre la fuite. En réaction à cet énième acte de violence dans les hôpitaux de Béjaïa, des médecins et infirmiers du CHU Khellil-Amrane ont observé, hier, un sit-in dans l'enceinte du même établissement hospitalier en soutien de solidarité avec leur collègue agressé, mais aussi pour dénoncer l'absence de sécurité au niveau des structures de santé de Béjaïa. Contactée par nos soins, la nouvelle directrice générale du CHU de Béjaïa, Mme Ghania Gherbi, a tenu à condamner vigoureusement cet acte de violence, affirmant qu'une plainte sera déposée contre ses auteurs. "Nous ne pouvons laisser passer un tel dérapage. Nous devons protéger le personnel soignant. Pour ce faire, nous allons saisir les autorités judiciaires et procéder au renforcement du dispositif de sécurité interne", a-t-elle affirmé.