Résumé : Khadidja et Houari sont agréablement surpris par la proposition de Samira. Celle-ci insiste et veut les prendre chez elle. Ses belles-sœurs doivent suivre une formation et être indépendantes financièrement. Khadidja approuve et les cris de joie résonnent dans la maison lorsqu'elle les met au courant. Mahmoud est touché par sa gentillesse et sa bonté. Il lui donne sa bénédiction. Samira en a la chair de poule... - Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi es-tu revenu ? Houari devait partir à la mairie pour obtenir les extraits de naissance de ses sœurs. Il avait pris leurs téléphones et, une fois hors du village, dès qu'il capte le réseau, il reçoit des notifications d'appels manqués et des messages. Ils étaient destinés à Samira. Il ne les a pas lus mais, en reconnaissant l'expéditeur, il rebrousse chemin. Samira voit bien qu'il est excité. Elle le suit à leur chambre. - Mais parle ! Qu'est-ce qui se passe ? Houari lui donne son portable. - Tu as reçu des messages de la famille de Radia. Allez ! Lis ! Qu'est-ce qu'il dit ? Samira ouvre les messages. Il lui semble entendre la voix de Krimo. Il est porteur de bonnes nouvelles. Il a obtenu le numéro de son cousin. Il lui a aussi parlé d'elle et de leur volonté de les voir pour avoir des nouvelles de Radia. - Il m'a envoyé le numéro. On va pouvoir les appeler, dit-elle, alors qu'elle ne sent plus ses jambes. Radia... Houari a juste le temps de la rattraper et la garde dans ses bras. - Ça va ? - Je crois que c'est une baisse de tension ou un pic, réplique-t-elle, sous l'émotion, avant de rire, les larmes aux yeux. Houari, je crois que cette fois c'est bon. S'ils ont accepté de donner le numéro, c'est qu'ils sont d'accord pour qu'on soit en contact. N'est-ce pas ? Ce n'est pas pour autre chose ? Houari sourit. Il l'espère car il ne voudrait pas la voir déprimer en cas de refus. - S'ils n'avaient pas voulu de contact, tu n'aurais pas reçu ce message, avec ce numéro de téléphone, pour les joindre. Dommage, il n'y a pas de réseau ici. On va devoir patienter pour les appeler. - Omri, je ne peux pas attendre. Allons-y maintenant. Ils tombent sur Khadidja, en sortant de la chambre. - Khir inch'Allah ! Où allez-vous comme ça ? - On a eu des appels manqués, dit Houari. Tu sais qu'ici il n'y a pas de réseau. On sort en chercher. Ne t'inquiète pas. On revient vite... Ils partent sans perdre une seconde de plus. Ils trouvent du réseau, une fois hors du village. Samira compose le numéro et soupire en tombant sur la messagerie. Elle bredouille des excuses et raccroche vite. - Houari, j'ai complètement oublié le décalage horaire. Ils vont me prendre pour une folle. - Ce n'est pas grave. On rappellera plus tard, en fin de journée. Samira a l'impression que le temps s'étire, que les minutes deviennent des heures. Pourtant, elle est entourée de sa belle-famille et ils reçoivent même des invités. Elle aide Narimène à préparer ses affaires car ils rentrent le lendemain. Pas un seul instant elle n'a cessé de penser à Radia et à sa nouvelle famille. En fin de journée, elle ne tient plus en place. Elle serait partie à pied pour donner le coup de fil. - Calme-toi, lui dit Khadidja. Ce n'est pas bon de stresser autant pour rien. Samira soupire. Elle fait signe à Houari d'y aller. - On a trop tardé, lui dit-elle, alors qu'ils prennent la route. Imagine qu'ils soient sortis. - Samira, on leur parlera aujourd'hui, demain...Sois patiente ! On est proche du but ! Dès que le téléphone capte du réseau, ils s'arrêtent. Samira compose le numéro. Son cœur s'arrête lorsqu'on décroche enfin. La voix joyeuse de Radia retentit. - Allô ! Tata Samira ? C'est toi ? - Oui, oui... Elle perçoit le "tata" comme un coup de poignard, mais elle oublie vite la douleur. N'est-elle pas en train de retrouver sa fille chérie, même si elle est à des milliers de kilomètres ? (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.