Résumé : Après avoir récupéré physiquement, elle reprend le travail où une bonne ambiance règne. Ses collègues ont des petites filles qui lui rappellent Radia. Elle voudrait tant pouvoir l'aimer et la gâter. Houari voit bien qu'elle ne l'a pas oubliée. Il pense qu'il est temps qu'elle aille consulter car elle est persuadée de ne plus pouvoir avoir d'enfants. Si elle en a d'autres, elle pourra oublier Radia… Houari est convaincu que si elle a d'autres enfants elle cessera de penser à Radia. Il l'espère de tout cœur. Quand ils se rendent chez la gynécologue, Samira est obligée de lui parler de sa première grossesse et des complications qu'elle avait eues après l'accouchement. La spécialiste lui fait une échographie. - Tout semble normal, lui dit-elle. Cela fait combien de temps que vous vous êtes mariés ? Que vous essayez d'avoir un enfant ? - Il y a près de trois mois, dit Houari. On pourrait attendre que la nature fasse les choses normalement, mais je suis impatient. J'ai envie d'avoir des enfants. Il prend la main de Samira qui est encore inquiète. - Même toi, tu en veux, n'est-ce pas ? l'interroge-t-il devant la gynécologue. Je ne te mets pas la pression. - Bien sûr que j'en veux, le rassure-t-elle, avant de se tourner vers la gynécologue. Mais si je n'y arrive pas ? l'interroge-t-elle. Les propos du médecin qui m'avait suivie lors des complications ne me sortent pas de la tête. Je suis convaincue que je ne pourrai plus en avoir. La spécialiste sourit et se veut rassurante et optimiste. - Ecoutez, rien ne le prouve. S'il y a des problèmes de fertilité, il existe des tas de traitements qui donnent de bons résultats. Nous allons nous revoir la semaine prochaine. Vous allez faire quelques analyses et dès que vous aurez les résultats revenez. Je vous recevrai sans rendez-vous ! - Inchallah… Le couple fait ce qui a été demandé. Quelques jours après, ils retournent la voir. Samira se voit prescrire un traitement, pour stimuler l'ovulation, durant trois mois. - Prenez votre traitement en oubliant tout. Ne pensez à rien. Il ne faut pas stresser car cela peut tout perturber et provoquer un blocage. - Facile à dire, soupire Samira. - Occupez-vous ! Partez en voyage ! Faites-vous plaisir ! leur dit la gynécologue. Inchallah à votre prochaine visite vous m'apporterez de bonnes nouvelles. - C'est tout ce qu'on souhaite. Merci docteur ! Samira n'est pas convaincue de pouvoir tomber enceinte mais elle prend son traitement. Elle ne voit pas le temps passer. Son temps est partagé entre son travail et son foyer. Ils ont aussi rendu visite à leurs familles. Leur séjour se passe dans une bonne ambiance. Ils ont reçu la visite de la famille et des amis. Khadidja était fière de présenter Samira. Elle s'arrangeait pour garder les invités à déjeuner ou à dîner. Narimène et Lila préparaient de bons plats. Samira les rejoignait en cuisine et les aidait car elles n'arrêtaient pas. Il y avait toujours quelque chose à faire. - Tu ne peux pas abandonner les invités, lui reproche Khadidja. Ils sont venus pour toi. - Je les ai vus, j'ai parlé avec eux. Ils peuvent comprendre que je m'absente un moment, dit Samira. Je n'ai pas le cœur à laisser toutes les corvées aux filles. Cela fait des jours qu'elles sont derrière les fourneaux et à tout faire briller. J'ai conscience que c'est de ma faute. On a trop tardé. C'est trop pour les filles. Ses belles-sœurs ont beau lui affirmer qu'elles le font avec plaisir, Samira sait qu'elles aspirent à faire autre chose comme les filles de leur âge. - Mère, je vous rejoins tout de suite, promet-elle. J'apporte le thé. C'est bon ? - D'accord, mais ne tarde pas ! lui ordonne Khadidja en souriant. Une fois seule avec ses belles-sœurs, elle leur demande : - Dites, vous avez été au lycée ? - On a échoué au bac… - Pourquoi ne pas l'avoir repassé ? - On l'a repassé, dit Narimène. On l'a raté de justesse. Moi, j'étais si déçue et dégoûtée que je ne voulais pas essuyer un nouvel échec. - Qu'est-ce que vous pensez de retenter votre chance ? Ou de suivre une formation ? Narimène lui apprend qu'il n'y a pas de centre de formation dans les environs. - À ton sourire, tu as une idée derrière la tête, dit Lila, loin de se douter qu'elle a vu juste, mais Samira ne peut pas leur en parler avant de le faire avec Houari ou Khadidja… (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.