Résumé : Mahmoud ordonne à Khadidja de ne pas ébruiter les raisons du mariage précipité de leur fils. Même s'ils ne donneront pas une grande fête, elle veut marquer le coup et prendre de haut Samira et sa famille. Houari vante ses qualités humaines et montre un de ses messages où elle le prie de gâter ses sœurs. Encore une fois, sa mère l'interprète mal… - Pour qui elle se prend d'insinuer que mes filles sont des malpropres ? Tes sœurs ont de belles tenues et ton frère a déjà pris rendez-vous au salon de beauté du quartier. Elles ne seront pas en reste. Elles vont en mettre plein les yeux à ta belle-famille. Houari s'apprête à répliquer mais son père le devance. - Tu viens de perdre une belle occasion de te taire. Femme, que t'arrive-t-il ? Samira n'avait que de bonnes intentions. Pourquoi vois-tu du mal partout ? Wesh bik ? - Rien ! Dès que je dis un mot, vous m'agressez. - Pauvre mère… Houari et Mahmoud éclatent de rire. - Allez, les filles, on y va, avant que cela ne dégénère. - À t'entendre, je serais jalouse d'elle, remarque Khadidja. - Mère, je n'osais pas le dire, mais oui, c'est de la jalousie déguisée. Je ne te comprendrais jamais. Samira ne sera pas ta rivale. Dis aux filles que je les attends en bas. - Attends, le prie-t-elle en le suivant, mais Houari ne s'arrête pas. Qu'est-ce qui lui prend ? Mahmoud s'emporte. - Ma parole, tu veux tout gâcher. Il est heureux et toi, tu fais tout pour l'énerver. Tu veux te fâcher avec lui ? - Mais non… Les filles sortent de la chambre. - Où est Houari ? - Il vous attend dehors, dit Mahmoud. Votre mère a réussi à l'énerver. Essayez de le distraire pour qu'il oublie. Hé ! Ne profitez pas trop de lui. - Promis ! Elles partent en pressant le pas. Elles trouvent Houari installé au volant. Elles montent mais il ne s'en rend compte qu'aux claquements des portières. - Ne sois pas pensif et inquiet. Maman regrette déjà. Elle ne pense jamais ce qu'elle dit. - Elle porte un jugement négatif sur une personne qu'elle ne connaît pas, soupire-t-il. Elle est incorrigible. Je crois qu'elle ne changera jamais. - Ce soir, on va lui parler, dit Narimène. Je pense qu'on ferait aussi bien de lui trouver des occupations pour demain, pour éviter qu'elle ne fasse des bourdes avec ta belle-famille. - Samira est très sensible. Je ne voudrais pas qu'elle souffre de ses remarques désobligeantes. - Je te jure que je l'en empêcherai, promet sa sœur. On ne la laissera pas dépasser les bornes. Houari sait qu'il peut compter sur ses sœurs. Comme promis, il les emmène faire les boutiques et leur offre ce qui leur plaît. Suivant les recommandations de leur père, elles n'abusent pas de sa gentillesse. Elles ne lui disent pas que leur père s'inquiétait pour les finances. Il les emmène à la bijouterie où elles l'aident à choisir une parure pour Samira. - Dis-nous, d'où sors-tu tout cet argent ? - J'ai obtenu un prêt à la consommation et j'avais aussi des économies pour régler la dernière tranche à la coopérative immobilière. Ils sont en pleine finition. Si tout se passe bien, d'ici à quelques mois j'aurai mon appartement. - Inchallah ! disent-elles en même temps, avant d'éclater de rire. Où allons-nous ? Houari les emmène à son ancien appartement où il avait encore quelques affaires à récupérer. - Mon frère, on aurait dû s'installer ici, dit Narimène. En fait, je crois que demain, après votre mariage, pour le bien de tous, on y viendra pour la nuit. Il n'y a que de cette façon que mère vous laissera en paix. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.