Résumé : En se rendant au village, Houari reçoit des appels manqués et des messages. Krimo a envoyé le numéro de la famille adoptive de Radia. Ils appellent et tombent sur le répondeur. Ils avaient complètement oublié le décalage horaire. Ils attendent la fin de la journée pour rappeler. C'est Radia qui décroche. Samira a mal en l'entendant l'appeler "tata"... - Tata, on attendait ton appel ! Comment vas-tu ? - Bien. Ma chérie, comment vas-tu ? Comment vont tes parents ? - Ils vont bien, répond Radia. Mais ce n'est pas mes vrais parents. Ma mère est morte. - Qu'elle repose en paix ! Tu sais, même si ce ne sont pas tes vrais parents, maintenant ils le sont. S'ils ne t'aimaient pas, ils ne t'auraient pas emmenée en Amérique. - Oui, je sais. Je les aime beaucoup. Tu sais, j'ai des appareils tous neufs. J'entends mieux maintenant. - Je suis contente pour toi, ma chérie. En fait, Samira voudrait lui poser d'autres questions. Comment cela se passe à la maison ? Prennent-ils bien soin d'elle ? Mais elle n'ose pas l'interroger car elle se doute bien qu'ils sont en train d'écouter. - Ma chérie, sois sage. Ecoute toujours tes parents. Houari lui fait signe de couvrir le micro. Il lui murmure : - Demande à leur parler. - Ma... Ma chérie, s'il te plaît, peux-tu me passer ta maman ? - D'accord... Bye ! Samira n'a pas le temps de lui dire au revoir qu'elle a déjà passé le téléphone à sa mère adoptive. Celle-ci devait se tenir près d'elle. - Bonjour ! C'est Samira ! - Moi, c'est Nadia ! Elles prennent des nouvelles l'une de l'autre. Samira lui confie regretter de ne pas les avoir vus avant leur départ. - Il n'était pas écrit qu'on se voit, dit Nadia. Radia nous a parlé de vous. Elle vous est très attachée. Quand le cousin nous a dit que vous cherchiez à nous joindre, j'ai vite accepté car elle ne tenait plus en place tant elle était contente. - C'est une adorable fille, murmure Samira, très émue. - Oui, elle l'est, affirme Nadia. Vous savez, elle porte la chaîne que vous lui avez offerte. Elle ne l'enlève jamais. - Mon petit cœur... S'il vous plaît, avez-vous un compte skype ou facebook ? demande Samira. Je voudrais vous connaître et voir Radia, lui parler de temps à autre. Si cela ne vous gêne pas, bien sûr. - Oui, bien sûr, je n'y vois aucun inconvénient. Je vous l'envoie dans un message. Samira la remercie de tout cœur. - Quand vous reviendrez au pays, je vous invite à passer vos vacances chez nous. Mon mari et moi serons heureux de vous recevoir. - Avec plaisir. On se tient au courant. À bientôt ! - Prenez soin de vous. Embrassez la petite pour moi. - Je n'y manquerai pas. Samira voudrait parler une dernière fois avec Radia mais elle n'ose pas. Après qu'elles ont raccroché, Houari lui tend un mouchoir. Elle n'avait pas cessé de pleurer. - Allez, sèche tes larmes. Pour un premier contact, cela s'est bien passé. Apparemment, ce sont des gens bien. Tu vois, ta fille a de la chance. Elle est bien entourée. - Dieu soit loué ! Omri, j'ai hâte de la voir, même derrière un écran. La notification d'un message les interrompt. Nadia venait de lui envoyer ses identifiants skype et facebook. - Allez, on rentre à la maison. Nous avons nos affaires à ranger, lui rappelle-t-il. Demain, nous rentrons à la maison. (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.