Résumé : Houari est soulagé de voir le reste de sa fête se passer dans la bonne ambiance. Le courant passe bien entre Samira et sa famille. Les deux familles se séparent après avoir dîné. Les mariés montent chez eux. Samira veut lui parler… Ils vont s'asseoir au salon. - Qu'y a-t-il de si urgent ? De quoi voudrais-tu parler ? l'interroge Houari, alors qu'elle regarde autour d'elle, curieuse et admirative. Je vois que tu aimes la décoration. J'en conclus que mes sœurs ont bon goût. - Oui. Tu sais, je me serais contentée du studio. Tu as fait des folies, lui reproche-t-elle. - Je voulais un nouveau départ pour nous deux et que tout soit parfait. Nous méritons le meilleur. Mais, dis-moi, tu voulais me parler de quoi ? - D'aujourd'hui, répond-elle. J'avais le sentiment de rêver. Même maintenant, je doute que ce soit réel. - Oui, nous avons eu une belle fête, dit Houari. Elle s'est bien passée, mieux que je ne l'avais espéré. Je suis heureux que tu t'entendes avec ma famille. - Tu en as de la chance. Tu as une famille en or. Ils sont adorables, soupire Samira, avant de lui confier : je craignais de ne pas plaire à ta mère. Au début, j'étais mal à l'aise. Je sentais qu'elle m'en voulait et me reprochait quelque chose. - Mais, c'est passé. Tu as bien vu qu'elle a changé ! - Oui, je n'ai pas compris pourquoi et comment, insiste-t-elle. Elle est devenue plus chaleureuse. - Samira, ma mère est de nature méfiante et a du caractère comme moi, mais elle reste sensible aux malheurs des autres. Quand elle a su que tu étais orpheline et sans ta famille, elle a eu mal pour toi. Je ne lui ai pas parlé de ta fugue. Ma mère a aussi perdu ses parents alors qu'elle était enfant. Elle en a souffert et je pense que ses souvenirs sont encore douloureux. Elle aussi en a vu de toutes les couleurs. Elle veut te donner le foyer chaleureux que tu n'as pas pu avoir. J'ignore pourquoi mais j'ai tendance à mentir, pour qu'on ne te mette pas dans la gêne. - Je comprends que tu aies honte de mon passé. J'ai fait tellement d'erreurs. - Oublie le passé. Tu voulais me parler de ma mère ? - Oui et non. En fait, j'ai réalisé la chance que j'avais, dit-elle. J'ai un mari aimant, une nouvelle famille… - Pourtant, je voyais ta tristesse, murmure Houari. Tu pensais à ta fille, n'est-ce pas ? - Oui. Radia ne quitte pas mes pensées. Je rêve du jour où je la retrouverai. Tu sais, j'ai cherché sur internet et sur facebook, mais il n'y avait aucun identifiant à ces nom et prénom. Il y avait deux jeunes qui portent le même nom. J'ignore s'ils sont de la même famille ou s'il s'agit d'un homonyme. - On finira par le savoir. - Je ne me suis pas connectée depuis l'arrivée de ma famille, dit-elle. Je suis tentée d'aller le faire… - Cela peut attendre demain, suggère-t-il. Je vais voir ce qu'il y a dans le frigo. Tu as envie de boire du jus ? Du thé ? - Ah non, dit-elle en étouffant un bâillement. Je vais voir où sont mes affaires. Le temps de se servir un verre de thé froid, Houari reçoit un appel de sa mère. Ivre de joie, elle n'arrive pas à dormir et a envie de parler avec lui. - Tu as de la chance, mon fils. Elle m'a l'air bien. Je vous souhaite tout le bonheur du monde. - Merci, dit-il, espérant raccrocher rapidement pour retrouver sa femme. Je vous remercie d'avoir été là et d'avoir contribué à notre bonheur. Khadidja se met à parler de la fête et de la famille de Samira et, pour ne pas être désagréable, il l'écoute jusqu'au bout. Quand il en a fini avec elle, il va à leur chambre. Il trouve Samira endormie. Cette journée extrêmement riche en émotions avait eu raison d'elle…
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.