Les précisions apportées par l'Opgi de Bir Mourad Raïs au sujet de la cité des 194-Logements promotionnels de Aïn Benian ont suscité la réaction du collectif. Les copropriétaires qui, il faut le rappeler, ne disposent d'aucun acte de propriété, demandent à leur unique interlocuteur, l'Opgi, d'intervenir auprès des autorités locales (APC) et des services concernés (Sonelgaz), pour le règlement de leurs revendications. Ils attirent l'attention de la direction de cet office, sur le fait que la détérioration de la chaussée a été provoquée par des travaux d'alimentation en gaz nécessaire pour la cité voisine et que Sonelgaz n'a pas remis en état. “En fait, l'article en question fait allusion, d'abord, au manque d'achèvement par l'Opgi de ces trottoirs et aux saletés indescriptibles qui jonchent précisément les espaces inachevés. Depuis maintenant trois ans, aucun agent de nettoiement n'a daigné s'y rendre. Concernant la démolition de la clôture par l'APC, les copropriétaires ont le droit de savoir, par le biais du promoteur, quelles sont les motivations qui ont incité les responsables à agir ainsi, d'autant que toutes les cités promotionnelles sont clôturées. Au moment où nous rédigeons ce droit de réponse, “nous avons appris que deux appartements ont été cambriolés”, disent-ils. Pour ce qui est de l'éclairage public, ils trouvent inconcevable de vivre dans l'obscurité alors que l'Opgi est dans son droit d'exiger une si indispensable commodité auprès de l'APC tenue d'assumer ses responsabilités. Ils expliquent également que s'il est vrai que quelques propriétaires ont procédé à des travaux de transformation à l'intérieur de leurs appartements, c'est que l'état de ces derniers était catastrophique à leur livraison et où les normes de construction n'ont pas été respectées, ce qui a contraint nombre d'entre eux à effectuer des travaux supplémentaires (étanchéité, peinture, plomberie, électricité…). Ils souhaitent, par ailleurs, que les garages soient finis car, pour le moment, ils constituent des refuges pour les jeunes désœuvrés qui viennent chaque nuit s'adonner à l'alcool et la drogue. Prenant acte de l'engagement solennel de l'Opgi et compte tenu des responsabilités qui leur incombent, ils se disent prêts à se prendre en charge, mais une fois les trottoirs, les escaliers et les garages achevés et nettoyés, l'éclairage public réglé, le mur de clôture construit et les canalisations des eaux usées débouchées. “Le cas échéant, nous saisirons le chef du Gouvernement”, concluent-ils. A. F.