La ville de Chorfa située à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Bouira a été, dans la matinée d'hier, le théâtre d'une marche pacifique. Des militants politiques et acteurs du mouvement populaire déclenché le 22 février 2019 ont répondu à l'appel des citoyens de cette commune pour exiger la libération des détenus d'opinion. La foule a commencé sa marche vers 10h depuis le carrefour situé à la sortie Est du chef-lieu communal. En empruntant une partie de la RN 24 et sillonnant les rues de la ville, les manifestants ont crié leur ras-le-bol face au pouvoir qui continue à tourner le dos aux revendications populaires. La mouture de l'avant-projet de révision de la Constitution n'a pas échappé aux foudres des manifestants. Ces derniers ont tenu à exprimer leur rejet catégorique du projet qui ne traduit pas, selon eux, les aspirations du peuple algérien pour l'instauration d'un Etat démocratique et de droit. La seule Constitution qu'ils reconnaîtront, c'est celle qui émanera exclusivement du mouvement populaire du 22 février 2019. La foule s'est dispersée dans le calme au bout d'une heure et demie. En dépit des mesures de confinement et de couvre-feu dues à la crise sanitaire de Covid-19, plusieurs actions ont été organisées dans certaines communes de Bouira ces derniers temps notamment à M'Chedallah, Haïzer et El-Esnam.