L'Union européenne a demandé l'aide de l'Otan pour sa mission navale destinée à faire respecter un embargo sur les armes en Libye, qui a été empêchée d'inspecter un navire suspect par l'armée turque, selon des sources concordantes. Un haut fonctionnaire européen a indiqué que l'UE avait contacté l'Otan pour voir "comment nous pourrions trouver des arrangements" avec l'opération Sea Guardian de l'Alliance, en cours dans l'est de la Méditerranée. Cette initiative intervient alors que la Turquie s'est opposée mercredi au contrôle, par un navire grec de la mission navale de l'UE (baptisée Opération Irini), d'un cargo soupçonné de violer l'embargo de l'ONU sur les livraisons d'armes à la Libye. Le cargo était escorté par des navires militaires turcs. L'opération Irini avait été mise en place pour interrompre l'approvisionnement en armes de la Libye, où un conflit oppose le Gouvernement d'union nationale libyen (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par les Nations unies, aux forces du maréchal Khalifa Haftar. Deux navires de l'Otan patrouillent en Méditerranée dans le cadre de l'opération Sea Guardian pour observer le trafic maritime, prévenir d'éventuelles activités "terroristes" et "contribuer à la stabilité" régionale. L'Otan a fourni informations et soutien logistique au prédécesseur de l'opération Irini, l'opération Sophia, pendant plusieurs années. "Les Alliés (les membres de l'Otan) discutent actuellement de la façon dont l'Otan pourrait soutenir la nouvelle mission maritime Irini de l'Otan", a déclaré un haut responsable de l'Otan. "Il est important que l'embargo sur les armes décrété par l'ONU soit totalement appliqué." Les ministres de la Défense des pays membres de l'Otan discuteront de la Libye lors d'une vidéoconférence la semaine prochaine. R. I./Agences