Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) monte au créneau en affichant son mécontentement devant la dégradation des conditions de travail des professionnels de la santé, et demande à l'administration à mettre à leur disposition tous les moyens de protection nécessaires à un exercice sécurisé et satisfaire les revendications socioprofessionnelles de la corporation. "La situation sanitaire dans notre pays est toujours inquiétante et nécessite une meilleure coordination dans sa gestion et des mesures concertées plus rigoureuses dans leur application", a, d'abord indiqué dimanche le bureau national du syndicat à l'issue de sa réunion ordinaire. En faisant état également d'un nombre important de praticiens médicaux infectés par la Covid-19 dans plusieurs wilayas du pays, le bureau national "affiche son mécontentement devant la dégradation des conditions de travail de manière générale et demande à l'administration de tutelle d'assumer sa responsabilité envers les professionnels de la santé en mettant à leur disposition tous les moyens de protection nécessaires à un exercice sécurisé, ainsi que la disponibilité des moyens de dépistage de la Covid-19 au profit des personnels soignants et de leur entourage sans oublier de mettre en place un circuit de prise en charge spécialement dédié aux praticiens médicaux contaminés". Les membres du bureau national qui réitèrent la position du SNPSP sur la question de la prime exceptionnelle temporaire "spéciale Covid-19" au profit des personnels des structures et établissements relevant du secteur de la santé, demandent au ministère de tutelle de classer définitivement ce dossier en octroyant cette prime à l'ensemble du personnel de la santé dans les plus brefs délais et de proroger son versement éventuel comme stipulé dans l'article 2 du décret exécutif n°20-79 du 31 mars 2020. Et d'appeler encore une fois, les services concernés du ministère de la Santé "à prendre en charge la revendication déjà formulée de reconnaître aux praticiens de santé et d'inscrire sur le tableau des maladies professionnelles, l'atteinte par la Covid-19 et le syndrome du burn out". En dénonçant, en outre, la lenteur dans la prise en charge de la plateforme de ses revendications et prenant acte de l'absence flagrante de coordination entre les différentes directions centrales du ministère de la Santé en charge du traitement des différents dossiers, le SNPSP insiste, entre autres, sur la transformation automatique de postes budgétaires pour le passage au grade de praticien "en chef", et de praticien "principal". Il réitère l'urgence de la classification des diplômes de doctorat en médecine dentaire et de doctorat en pharmacie, et revendique l'instauration d'une Fonction publique propre au secteur de la santé. Il rappelle, également, sa proposition pour la spécialisation de la médecine générale et déplore la restriction, voire le gel, des postes budgétaires décidé par le ministère de la Santé.