La zone industrielle de Bellara, à El-Milia, a été fermée hier matin à toute activité dans la partie où est implantée la centrale électrique suite à l'apparition d'un foyer épidémique du coronavirus. "Tout mouvement d'entrée et de sortie est suspendu jusqu'à la levée de ces circonstances sanitaires ; ceux de l'intérieur ne sortent pas et ceux de l'extérieur ne rentrent pas", confirme une source responsable au sein du projet de réalisation de cette centrale actuellement en phase de montage. Cette décision était prévisible depuis la fin de la semaine passée, lorsque 4 personnes, travaillant au sein de ce projet, à l'entreprise Ettarkib, ont été testées positives et admises dans les hôpitaux de leur ville de résidence, à Boufarik, à Alger, à Skikda et à Mila. L'enquête épidémiologique menée sur place et les tests PCR effectués sur des sujets contacts ont confirmé l'atteinte par la maladie de 10 autres travailleurs dont les résultats positifs sont tombés ce samedi. Devant une telle situation, en attendant que les résultats des tests PCR, effectués sur une vingtaine d'autres personnes en contact avec les travailleurs contaminés, ne tombent d'un moment à l'autre, c'est une véritable alerte sanitaire qui a été déclenchée dans ce site industriel. Parallèlement aux cas détectés dans cette zone, de nombreux autres, enregistrés à El-Milia, craignent un éventuel rebond de cette épidémie. Depuis quelques jours, le service du Semep, relevant de l'EPSP de Sidi Marouf, se retrouve submergé par les enquêtes épidémiologiques, tandis que l'EPH Bachir-Mentouri compte davantage de cas d'admission pour atteinte à la Covid-19. C'est dans ce contexte que la wilaya de Jijel est en passe de dépasser la barre fatidique des 100 cas, en attendant que les résultats des tests, qui sont en cours pour de nombreux cas suspects, ne soient révélés.