Au moins cinq nouvelles dépouilles ont été déterrées, mardi, dans la ville de Tarhouna, à 65 km à l'ouest de la capitale Tripoli, a affirmé hier, dans un communiqué, le commandement de l'opération Borkan El-Ghadab (volcan de la colère), qui dépend du Gouvernement d'union nationale (GNA). Des photos, diffusées sur la page facebook de ce commandement, montrent des corps sans vie, récupérés d'une fosse commune découverte par les troupes loyales au gouvernement de Tripoli. Ces nouvelles découvertes macabres portent le nombre de corps récupérés de charniers à plus de 200 corps sans vie, depuis la reconquête par le GNA de la ville stratégique de Tarhouna, début juin. "208 corps inertes ont été récupérés de plusieurs charniers découverts dans la ville de Tarhouna depuis le 5 juin jusqu'au 28 du même mois", a annoncé hier, sur sa page facebook, le commandement de l'opération Vent de colère. La veille, une équipe de recherche et d'identification des personnes disparues, mise en place récemment par le GNA, reconnu par l'ONU, a fait savoir, dans un communiqué, qu'au moins "neuf corps ont été découverts et sortis de terre dimanche (...) sur un site qui est soupçonné d'abriter des charniers, dans la ville de Tarhouna". L'autorité chargée de la recherche et de l'identification des disparus – qui dépend du GNA – a affirmé hier qu'elle continuait ses recherches là où pourraient se trouver d'autres charniers "laissés par les bandes criminelles d'Al-Kani, l'une des milices pro-Haftar avant leur fuite" de Tarhouna. Horrifiée par ces découvertes macabres, l'ONU a adopté une résolution le 22 juin pour l'envoi d'une mission en Libye pour enquêter sur de "possibles crimes de guerre", après la découverte d'au moins 15 charniers. Cette mission a reçu un mandat d'un an renouvelable pour mener des enquêtes sur le terrain libyen. Elle sera chargée, précise un communiqué de l'ONU, de "documenter les allégations de violations du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire et les atteintes à ces droits, commises par toutes les parties en Libye depuis le début de 2016".