À l'instar des autres régions du pays, qui ont connu des hausses de température ces derniers jours, Jijel s'apprête à vivre un week-end caniculaire. Selon les prévisions météorologiques, les températures prévues frôleront les 40 degrés avec un taux d'humidité très élevé, ce qui est de nature à rendre le climat plus suffocant. C'est dans ce contexte caniculaire que les plages demeurent fermées, en raison de cette épidémie de coronavirus qui ne cesse de se propager au sein de la population si on se réfère aux cas enregistrés quotidiennement par les services de la santé. Devant un tel fait, les impénitents baigneurs ne baissent pas la garde et tentent de trouver la parade en se rabattant sur les plages interdites à la baignade qui se retrouvent, de surcroît, loin de la surveillance des services de sécurité. C'est le cas pour cette bande du littoral, à l'extrême nord-est, de Oued Z'hor, enclavée à la lisière des limites administratives avec la wilaya de Skikda. Au péril de leur vie et faisant fi des mesures de prévention, des estivants ne cessent d'affluer. La semaine dernière, des éléments de la Gendarmerie nationale ont dressé un barrage, non loin de là, plus exactement à l'autre plage d'Aourara, où plusieurs personnes ont été verbalisées. La tentation de briser l'interdit est également perçue dans les comportements de certains qui continuent à guetter la baisse de vigilance des gendarmes pour faire trempette. Dans le même sillage, un relâchement est observé dans le respect des mesures de distanciation sociale et des gestes barrières par une population qui semble ne plus tenir compte des moindres mesures de prévention pour lutter contre la propagation du coronavirus. Au-delà de ce constat dans un tel contexte caniculaire, c'est la situation dans certaines localités rurales, privées d'eau, qui pousse à l'appréhension et l'inquiétude. Des populations entières, enclavées dans des régions montagneuses, sont contraintes d'affronter cette situation sans la moindre goutte d'eau. Une situation qui dure depuis déjà de longues années sans que la moindre solution soit trouvée pour étancher leur soif. À cette appréhension de la hausse des températures et ses répercussions sur la santé des personnes les plus vulnérables, souffrant notamment de maladies respiratoires et cardiovasculaires, il y a aussi la crainte des incendies de forêt. Il convient de signaler que chaque année à la même période, allant de juin à octobre, des milliers d'hectares sont ravagés par le feu. Le week-end précédent a déjà connu le déclenchement des premiers incendies dans la commune montagneuse de Texenna, où les sapeurs-pompiers sont intervenus dans des conditions pénibles pour circonscrire un feu de broussailles dans une zone enclavée et au relief accidenté.