Avec le ralliement samedi 27 juin de l'aile d'Ali Laskri à l'option de la tenue du congrès extraordinaire du Front des forces socialistes (FFS), son premier secrétaire national, Hakim Belahcel et ses partisans ont marqué un point et le parti cher à Hocine Aït Ahmed va aller en rangs unis à ce rendez-vous organique décisif. La parenthèse des tiraillements internes est, d'ici au 9 juillet du moins, "fermée", l'heure est, désormais, à l'union et au sauvetage du FFS qui, à cause des dissensions entre ses dirigeants et de son fonctionnement, a beaucoup perdu de son aura et, partant, de son influence sur la scène politique algérienne. Où en sont justement les préparatifs pour ces importantes assises ? "Le congrès se prépare dans la sérénité la plus totale. À l'heure actuelle, nous sommes à un stade très avancé dans les préparatifs de ce congrès décisif pour le FFS et pour sa pérennité. La dernière ligne droite est désormais entamée, notamment avec le calendrier qui a été arrêté par la commission de préparation du congrès, relatif à la finalisation de la liste des congressistes et les procédures de dépôt de candidature des listes de l'instance présidentielle", a assuré M. Belahcel dans une déclaration à Liberté. D'ici à dimanche 5 juillet, les listes des candidats à l'instance présidentielle du parti auraient été déposées. "Cette compétition transparente et démocratique interne est ouverte à tous ceux qui ont la qualité de congressiste. L'urne dévoilera le choix des congressistes en toute liberté et décidera de la composante de la prochaine instance présidentielle", tient à préciser le premier secrétaire du parti. L'urgence pour ce dernier est de "sauver ce legs politique et historique" qu'est le FFS et de "l'extraire aux multiples périls qui le guettent". Et la concrétisation d'un tel objectif passe inexorablement, estime M. Belahcel, par la tenue d'un congrès extraordinaire qui, à ses yeux, est "une chance irremplaçable" pour les cadres et militants du FFS pour "maintenir à flot" leur parti et ensuite songer à "le replacer dans sa place légitime et réelle comme porte-flambeau du combat démocratique". "Actuellement, je considère que l'urgence est de rétablir le parti dans la légalité et dans son fonctionnement normal. Les congressistes auront donc à accomplir une mission historique et déterminante qui est celle de choisir démocratiquement une nouvelle instance présidentielle pour le FFS. Charge à cette dernière une fois installée de réunir le climat et les moyens idoines pour aller le plus vite possible vers un congrès national ordinateur, unificateur et historique", soutient-il. "Le FFS est un parti responsable et sérieux. Il évolue malgré les difficultés et l'adversité dans le strict respect de ses textes statutaires et en droite ligne avec ses valeurs politiques et éthiques qui ont fait de lui un parti respecté et crédible", martèle encore le premier secrétaire national du parti. Après plusieurs semaines d'opposition à la tenue du congrès extraordinaire, Ali Laskri et ses partisans sont revenus à de meilleurs sentiments en soutenant, dans un communiqué sanctionnant une réunion du conseil national du parti tenue samedi 27 juin, que "suite à la démission de trois (3) membres de l'instance présidentielle et conformément aux statuts un congrès extraordinaire est convoqué de fait", non sans mettre en garde contre "toute tentative de passage en force" et exiger de réunir "toutes les conditions adéquates pour la réussite de ce congrès". L'affaire est alors entendue : la solution de la tenue du congrès extraordinaire a triomphé et les militants et dirigeants du parti peuvent désormais consacrer toutes leurs forces à la réussite de ce congrès de la résurrection.