Le nouveau billet de 2000 dinars porte l'effigie des six architectes de la révolution algérienne, Rabah Bitat, Mustapha Ben Boulaïd, Didouche Mourad, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem et Larbi Ben M'hidi. La Banque d'Algérie a levé le voile,hier, sur le nouveau billet de banque ainsi que sur la nouvelle pièce de monnaie qui seront mis en circulation prochainement. La cérémonie s'est déroulée au Palais du gouvernement, en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, et de plusieurs membres du gouvernement. "La monnaie est un des symboles de la souveraineté nationale", a souligné le Premier ministre lors de la présentation du nouveau billet de 2000 dinars et de la nouvelle pièce de 200 dinars. Le nouveau billet et la pièce de monnaie véhiculent des messages de l'Histoire de l'Algérie et rendent hommage aux martyrs de la Révolution. En effet, le nouveau billet de banque de 2000 dinars porte l'effigie des six architectes de la révolution algérienne, Rabah Bitat, Mustapha Ben Boulaïd, Mourad Didouche, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem et Larbi Ben M'hidi. La Banque d'Algérie s'est inspirée d'une photo, réunissant les six chefs du FLN, prise juste avant le déclenchement de la guerre du 1er novembre 1954. La pièce de 200 dinars porte l'effigie d'Ahmed Zabana, le premier d'une longue de martyrs guillotinés par l'armée française. Le nouveau bille de banque et la pièce de monnaie circuleront concomitamment avec les autres billets de banque et pièces de monnaie actuellement en cours, de même valeur faciale. L'émission d'un nouveau billet de banque et d'une pièce de monnaie glorifiant l'Histoire, intervient à la veille de la célébration du 58e anniversaire de l'indépendance. Le Premier ministre n'a, d'ailleurs, pas manqué de faire le lien avec le rapatriement de 24 crânes de résistants algériens tués durant la première moitié du 19e siècle. M. Abdelaziz Djerad a indiqué qu'il a été décidé d'introduire des réformes profondes, à commencer par redorer l'image de la monnaie nationale pour qu'elle reflète l'Histoire du pays. Dans ce cadre, il a annoncé que le gouvernement compte donner à la Banque d'Algérie tous les moyens pour se moderniser. Une assiette foncière a été dégagée pour la construction d'un complexe industriel, avec une nouvelle imprimerie. Pour le ministre des Finances, Abderrahmane Aymen, "le nouveau billet et la nouvelle pièce de monnaie glorifient l'Histoire de l'Algérie et rétablissent le lien entre le citoyen et les institutions de l'Etat". Il a indiqué que d'autres billets seront émis le 1er novembre prochain. Interrogé sur la crise de liquidité au niveau de la Banque d'Algérie, le grand argentier du pays a expliqué qu'elle est le résultat du tarissement de l'activité économique. "Nous traversons une conjoncture assez particulière", a-t-il indiqué, évoquant une récession économique et commerciale qui influe "grandement" sur les rentrées de liquidité. Concernant l'informel, le ministre explique son existence à l'absence de confiance entre le citoyen et certains acteurs de l'administration. "Tout sera mis en œuvre pour le rétablissement de cette confiance. Le citoyen va être roi au niveau de la banque et de l'administration fiscale", s'est-il engagé.