Les économistes invitent les décideurs algériens à méditer l'exemple indonésien. En effet, sinistre ironie pour les 240 millions d'habitants de l'Indonésie, membre éminent de l'Opep et plus grand producteur de pétrole d'Asie, c'est la hausse brutale du baril, propulsé au-dessus de 70 dollars par les ouragans dans le golfe du Mexique et le sabotage des installations irakiennes, qui alimente le dérapage de ces derniers jours. Un paradoxe douloureux que n'a pas éludé Susilo Bambang Yudhoyono, le président indonésien, devant un parterre de journalistes européens et asiatiques rassemblés à Jakarta par la Fondation Konrad Adenauer : “Jadis, mon pays se réjouissait quand les prix du pétrole grimpaient. Aujourd'hui, cela nous fait transpirer. C'est un problème fondamental qui appelle des solutions fondamentales”, a-t-il dit en substance.