Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, présidera, aujourd'hui, une réunion de travail regroupant le Premier ministre et les membres du gouvernement concernés par l'élaboration du "plan national de relance socioéconomique", a annoncé hier la présidence de la République dans un communiqué diffusé par l'APS. À l'ordre du jour de cette réunion, il sera question de discuter de "tous les aspects de la nouvelle approche socioéconomique", une sorte de feuille de route pour sortir l'économie de son déclin dû à la crise financière et sanitaire. Le plan de relance dont il s'agit sera présenté pour "adoption lors du prochain Conseil des ministres", selon le même communiqué. Quel contenu concret pourrait donc avoir cette nouvelle démarche ? Ce plan intervient en effet au moment où l'économie nationale, fortement impactée par la pandémie de coronavirus et le manque de ressources financières, est entrée en récession. Pour beaucoup d'observateurs, la situation est complexe et il est difficile de savoir par quel fil commencer pour édifier une stratégie de sortie de crise qui soit claire, plus efficace et plus cohérente. Mais, on peut penser que l'Exécutif entend privilégier une approche fondée sur des données factuelles et sur l'analyse qui en est faite. Des données qui jetteraient un éclairage fiable sur la situation et la santé financières des entreprises ainsi que les finances publiques. Avec la crise économique et sanitaire, les pertes d'emploi et la baisse de la production ont marqué de nombreux secteurs. Plusieurs entreprises auront donc besoin de soutien dans leurs efforts pour pouvoir pérenniser leur activité et, partant, sauvegarder les emplois directs et indirects. Toutefois, le gouvernement rejette l'idée d'un chèque en blanc pour sortir toutes les entreprises en difficulté de la crise. Chaque entreprise devrait être contrôlée avant qu'une aide éventuelle ne lui soit fournie. Il reste cependant à savoir si le privé national est dans les petits papiers du gouvernement, car, il faut le dire, l'Exécutif accordait moins d'attention aux entreprises privées, malmenées par la crise, se montrant peu attentif à leurs besoins. Une autre question centrale reste posée : s'agira-t-il d'un dispositif de gestion de crise destiné à soutenir momentanément l'activité économique ou d'un plan de relance durable et à long terme pour l'économie nationale ?