Près d'un mois après l'expiration du bail d'un an signé par le conseil d'administration de la SSPA-MCO, Si Tahar Cherif El-Ouazzani ne sait toujours pas si son avenir immédiat s'inscrit à la tête des Rouge et Blanc. Même après avoir épuisé toutes les voies de recours et sollicité les actionnaires pour bénéficier d'une prolongation d'un an de la décision qui lui confère le pouvoir de gérer l'équipe oranaise, le premier responsable du Mouloudia n'a rien vu venir. L'ex-président mais toujours actionnaire majoritaire, Ahmed Belhadj dit Baba, avait pourtant affirmé à maintes reprises dans les médias "vouloir prolonger le mandat de l'actuelle direction pour au moins une saison supplémentaire". Or, passé l'effet d'annonce, aucun geste concret n'a encore été fait. Même l'assemblée générale des actionnaires, sur laquelle Cherif El-Ouazzani misait énormément pour obtenir, via l'apport du secrétaire général de la wilaya, une rallonge temporaire a été repoussée sine die. Cette AG n'aura certainement pas lieu avant trois semaines, ce qui épaissit davantage le brouillard et rend la visibilité quasi nulle pour l'administration de Cherif. D'autant que même le subterfuge utilisé pour placer Habib Benmimoun comme nouveau président du conseil d'administration n'a pas vraiment fait mordre les autres actionnaires, du moins ceux qui détiennent la majorité et qui demeurent, aux yeux de la loi, comme les véritables décideurs. En attendant de voir plus clair, le vainqueur de la Coupe d'Algérie 2018 à la tête de l'USM Bel-Abbès multiplie, malgré tout, les initiatives à même de pouvoir (enfin) obtenir l'accord des actionnaires et de pouvoir continuer sa "mission" en tant que premier responsable du club d'El-Hamri. Ses sollicitations sont, pour l'instant, restées vaines puisque ni Ahmed Belhadj, ni Youssef Djebbari, ni encore Tayeb Mehiaoui n'ont modéré leur position commune, à savoir attendre la tenue de l'assemblée avant de prendre la moindre décision relative à l'identité du futur patron mouloudéen. Ces actionnaires majoritaires ne semblent même pas pressés de trancher la question, faisant, du reste, montre d'une attitude indifférente qui indispose grandement Cherif El-Ouazzani. Continuellement dans le flou, le dernier nommé attend, mais commence sérieusement à désespérer de voir les anciens présidents-actionnaires lui tendre la main.