Le procureur du tribunal de Bordj Bou-Arréridj a requis jeudi des peines d'un an et de six mois de prison ferme à l'encontre de l'activiste Brahim Laâlami, apprend-on de Me Mounir Gherbi, un membre du collectif des avocats présents à l'audience. Le militant est poursuivi et jugé, rappelons-le, dans six affaires pour outrage à corps constitués et outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Les verdicts seront prononcés le jeudi 23 juillet. Les faits remontent au 2 juin dernier lorsque la police judiciaire de Bordj Bou-Arréridj a été saisie de cette affaire à la suite des plaintes de deux citoyens et de policiers avec lesquels il aurait eu des échanges verbaux qu'il a diffusés sur sa page facebook. Selon un de ses avocats, "il a été arrêté devant la Cour de Bordj Bou-Arréridj alors qu'il voulait déposer une réclamation contre les policiers qui l'ont interpellé au moment où il distribuait des couffins d'aide aux familles nécessiteuses". "Nous avons plaidé la relaxe parce que les dossiers sont vides", ajoute un autre avocat. Pour rappel, Brahim Laâlami a été emprisonné une première fois avant le début du Hirak, pour avoir brandi une pancarte contre le cinquième mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Il a été ensuite relâché avant d'être de nouveau arrêté et incarcéré en novembre 2019. Le 16 avril dernier, après 5 mois de détention, il a été libéré. Le 3 juin, il retourne en prison. Chabane BOUARISSA