La tutelle considère que la demande formulée par la FAF concernant "une assemblée générale ordinaire dans une session extraordinaire comme une entorse à la réglementation et une manœuvre". Le ministère de la Jeunesse et des Sports n'a pas tardé à réagir à la demande de la FAF d'organiser une assemblée générale extraordinaire pour décider de l'avenir de l'exercice 2019-20 et des modalités y découlant. Ainsi dans la réponse transmise hier à la fédération de football, le MJS considère la demande formulée par la FAF concernant "une assemblée générale ordinaire dans une session extraordinaire comme une entorse à la réglementation et une manœuvre". "Si l'objectif de cette demande est d'organiser une assemblée générale ordinaire de la FAF, les statuts de la FAF précisent les conditions d'organisation de l'AG ordinaire. Si l'objectif de cette demande est de tenir une assemblée générale extraordinaire, l'article 29 alinéa 6 des statuts de la FAF détermine avec précision qu'elle peut être tenue dans trois cas, à savoir le changement du lieu du siège de la FAF, la modification des statuts et la dissolution de la fédération. Si l'objectif de cette demande est de faire une consultation élargie à tous les acteurs du football, nous considérons que cette consultation est possible sans piétiner les statuts de la FAF", souligne le MJS dans sa réponse. La tutelle rappelle à ce titre "son communiqué du 9 juillet 2020 qui n'autorise pas la reprise des compétitions sportives dans les conditions actuelles et ce, selon les recommandations du comité scientifique pour le suivi de la Covid-19". En clair, le MJS n'autorise pas la FAF à organiser une assemblée générale extraordinaire mais lui offre la possibilité d'organiser des réunions de consultation avec les clubs notamment (pros et amateurs) en dehors de l'AG pour trancher la question de l'avenir de l'exercice 2019-20. Autrement dit, la décision finale reviendra au bureau fédéral et non pas à l'AG de la FAF. En attendant une réaction de la FAF, il faut rappeler qu'à l'issue de la réunion de son bureau fédéral, mercredi dernier, la FAF a indiqué dans un communiqué que "bien que l'article 82 des statuts de la FAF donne l'habilitation au BF de prendre une décision sur tous les cas non prévus par lesdits statuts ou en cas de force majeure, l'organe exécutif de la fédération estime que cette question importante (avenir des championnats, ndlr) doit être soumise à l'assemblée générale". Pour la FAF, "la décision à prendre engage le football national et nécessite la consultation de tous les acteurs dans un cadre réglementaire, démocratique, responsable et serein, loin de toutes les influences ou intérêts étroits". Concernant la tenue de l'assemblée générale extraordinaire, la FAF n'avance aucune date pour le moment, soulignant toutefois que "la tenue de l'AG sera évidemment conditionnée par l'accord des pouvoirs publics et de la tutelle, dans le strict respect des règles sanitaires, des gestes barrières et de distanciation physique. Dans le cas échéant, la FAF procédera à une AG par visioconférence, voire à une consultation écrite". SAMIR LAMARI