Les auteurs de la déclaration suggèrent de faire des deux jours de fête de l'Aïd el-Adha un moment de solidarité avec le personnel soignant et de recueillement à la mémoire des victimes du Covid-19. Le Collectif des professeurs en sciences médicales a appelé, hier, les autorités à décréter l'annulation du sacrifice du mouton, suggérant de faire des deux jours de fête de l'Aïd el-Adha un moment de solidarité avec le personnel soignant et de recueillement à la mémoire des victimes du Covid-19. "Nous pensons qu'après tous ces sacrifices, ce n'est pas le moment de baisser les bras. Le risque d'aggravation de la propagation du virus est trop grand dans ce contexte de crise sanitaire ravageuse. Ne devrions-nous pas plutôt faire de cette journée un moment fort de recueillement pour nous incliner devant la mémoire de toutes les victimes de cette pandémie et rendre hommage au sacrifice de notre personnel soignant, tombé au champ de bataille d'une guerre dont on ne voit pas la fin ?", peut-on lire dans la déclaration de ce collectif qui a, depuis le début de la pandémie, régulièrement donné son avis sur la gestion de la crise sanitaire. "La pandémie connaît actuellement une très forte hausse des contaminations et des décès qui va en s'aggravant depuis les relâchements du Ramadhan, de l'Aïd el-Fitr et du déconfinement peut-être trop précipité. Ce qui nous impose à tous, aujourd'hui, le respect le plus strict des mesures barrières, notamment de distanciation physique, car quels que soient les conseils que l'on pourrait prodiguer, l'achat du mouton dans des marchés collectifs, son transport à plusieurs, son sacrifice et sa consommation sont toutes des occasions qui favoriseront les fortes affluences et regroupements qui vont exacerber la situation pandémique", estime le Collectif de professeurs en médecine, s'inquiétant, en outre, des positions qualifiées "d'inquiétantes" de certaines parties, quant au sacrifice du mouton. Et d'ajouter : "Avant ce jour, le peuple algérien a accepté de nombreux sacrifices. Tout comme durant notre illustre lutte de libération, il a fait preuve d'une solidarité exemplaire. Depuis maintenant cinq mois, il a accepté, en toute conscience et responsabilité, la fermeture temporaire des mosquées pour éviter le risque de contamination et de propagation du virus, très grand durant les prières collectives. Nous pensons qu'après tous ces sacrifices, ce n'est pas le moment de baisser les bras. Le risque d'aggravation de la propagation du virus est trop grand dans ce contexte de crise sanitaire ravageuse", conclut ce collectif.