Une des figures du Hirak de Bordj Bou-Arréridj, Brahim Laâlami, a été condamnée, jeudi, par le tribunal de la capitale des Biban dans six affaires différentes à deux peines de prison ferme (18 mois et 6 mois), ainsi qu'à des amendes. "Le verdict dans le procès du détenu Laâlami Chems-Eddine dit Brahim est tombé aujourd'hui, jeudi 23 juillet : lourde condamnation de 18 mois de prison ferme et 1 million de dinars (100 millions de centimes) d'amende", a annoncé, jeudi, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook. "Lors du procès qui s'est déroulé jeudi 16 juillet au tribunal de Bordj Bou-Arréridj — affaire pour laquelle il est en détention provisoire depuis le 3 juin dernier —, le parquet avait requis 18 mois de prison ferme et des amendes pour chaque dossier", a ajouté le Comité. Selon lui, Brahim Laâlami a été jugé pour 6 affaires. "Le réquisitoire est un an de prison ferme pour une affaire, 6 mois de prison ferme pour une autre et des amendes pour 6 dossiers", a-t-il précisé. "Lourde condamnation pour Laâlami, qui met en doute la volonté du pouvoir d'aller vers un apaisement au moment où nous nous attendions à la libération de l'ensemble des détenus d'opinion du Hirak", a commenté sur sa page Facebook le vice-président de la Laddh (aile Zehouane), Saïd Salhi, avant de s'exclamer : "Libérez les détenus d'opinion !" Arrêté le 2 juin dernier devant la Cour de Bordj Bou-Arréridj alors qu'il distribuait des couffins aux familles démunies, l'activiste de Bordj Bou-Arréridj a été présenté, le lendemain, devant le procureur du tribunal de Bordj Bou-Arréridj puis devant le juge d'instruction en comparution immédiate avant d'être placé en détention provisoire. Selon le CNLD, Brahim Laâlami était poursuivi pour 4 chefs d'inculpation : diffamation pour laquelle il a été relaxé mais aussi outrage à corps constitué (police), outrage à corps constitué (justice) et atteinte et outrage à un agent en plein exercice de ses fonctions qui lui ont valu des mandats de dépôt. Le hirakiste de Bordj Bou-Arréridj avait déjà été mis en détention le 21 novembre 2019 pour "incitation à attroupement non armé" avant d'être élargi le 16 avril 2020.