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Les libéraux réclament l'assurance spéciale
Le ministre de la Santé s'est réuni avec les syndicats
Publié dans Liberté le 02 - 08 - 2020

Les représentants des quatre syndicats ont été invités à rejoindre, à titre de consultants, le Comité scientifique pour apporter leur concours dans la lutte et la prise en charge de la pandémie.
La nouvelle assurance spéciale Covid-19 recommandée par le président Abdelmadjid Tebboune pour le personnel soignant en première ligne, la gestion actuelle de la crise pandémique, l'éventuelle intégration des syndicats de la santé au Comité scientifique de suivi de la pandémie, et la réforme hospitalière sont autant de questions abordées lors de la réunion de travail organisée en fin de semaine par le ministère de la Santé avec quatre syndicats de la santé. Il s'agit du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) et du Syndicat national des médecins libéraux (SNML).
Ces organisations syndicales étaient en colère contre la gestion de la crise sanitaire du coronavirus. Elles ont dénoncé sa gestion par le seul "langage des chiffres". Tant attendue depuis l'apparition des premiers cas de Covid-19 en Algérie, cette réunion présidée par le ministre de la Santé, lui-même, a eu au moins le mérite de relancer le dialogue entre les gestionnaires officiels de la situation sanitaire et les représentants des personnels soignants qui continuent, au péril de leur vie, de s'acquitter de leur mission dans les hôpitaux. Ont pris part aussi à cette réunion, le nouveau et revenant secrétaire général du ministère, Abdelhak Saïhi, ainsi que le nouveau directeur général des services de santé, Lyès Rahal. Selon les invités du ministre de la Santé, le premier responsable du secteur s'est montré attentif et sensible aux doléances et aux propositions émises par les uns et les autres. "Il a affiché une grande disposition à écouter tous les acteurs mobilisés sur le front de lutte aussi bien du secteur public que privé.
Il a, notamment, réitéré son soutien aux partenaires sociaux en insistant sur le maintien du dialogue constructif entre les différentes parties dans le cadre du renforcement et de l'amélioration du schéma de prise en charge de la santé publique en cette période d'infection au coronavirus", précisent les participants. La question qui a suscité un intérêt particulier lors de cette réunion, qui a duré plus de deux heures, est la mise en application des dispositions liées à la souscription à l'assurance spéciale financée sur le budget de la présidence la République. Quelles sont les catégories de soignants retenus dans cette assurance ? Cette offre d'assurance couvre-t-elle tous les risques encourus par le personnel de lutte contre la pandémie ?
Les médecins libéraux sont-ils éligibles à cette assurance complémentaire santé ? Les participants ont relevé que ces interrogations et bien d'autres méritent d'être soulevées au vu de la polémique qui a suivi l'annonce de la prime de risque Covid-19 annoncée en mars dernier par le président de la République, d'autant qu'il y a encore des établissements de santé qui n'ont pas encore régularisé cette prime décrétée par le président de la République. Le représentant du SNML, le Dr Mustapha Benbraham, a défendu, selon nos sources, le principe d'élargir l'assiette des éligibles à cette assurance "nouvelle et complémentaire".
Il faut, néanmoins, rappeler que "l'assurance en question ouvre droit à une souscription auprès de la compagnie Caar, par personne et par mois, dans la limite de 3 500 DA par mois pour un capital de 2 000 000 DA, et concernera un effectif de plus de 260 000 personnes".
"La plupart des médecins décédés sur le front sont du secteur privé"
Pour le Syndicat des médecins libéraux, l'exclusion des médecins installés de cette nouvelle assurance relève de la "ségrégation" entre deux secteurs, public et privé, qui se complètent dans cette bataille livrée au coronavirus. "La pandémie de Covid-19 vient nous rappeler en fait la présence, effective, d'une corporation médicale libérale qui a répondu spontanément à l'urgence sur injonction de son serment et son sens des responsabilités.
Les 30 000 médecins libéraux sont plus qu'une armée redoutable par son nombre et redoutée par sa mobilisation", a plaidé le Dr Benbraham devant le ministre de la Santé. Pour étayer encore son argumentaire, ce dernier ne manquera pas de rappeler le lourd tribut payé jusque-là par les médecins libéraux dans cette bataille : "La majorité des médecins décédés sur le front est du secteur privé. 70% sont des généralistes." Ce taux confirme, selon lui, que les généralistes étaient et sont en première ligne.
Ces médecins installés ne sont pas des réservistes de la santé, puisque, dès l'apparition de l'épidémie, ils traitaient et soignaient les cas Covid, malgré le manque de moyens de protection au début de l'épidémie. "On ne peut exclure ces médecins de cette nouvelle disposition de protection et d'assistance", a déploré le représentant du SNML, qui expliquera encore que les 30 000 médecins installés sont déjà doublement pénalisés puisque la Casnos ne rembourse pas les arrêts de travail des libéraux. Combien sont-ils ces libéraux contaminés ? Pour le SNML, la souscription des praticiens privés à cette assurance, si elle venait à être appliquée, reléverait de l'égalité des chances devant les lois de la République. Au sujet du rôle du médecin libéral dans le schéma de lutte contre la pandémie, le SNML a souhaité que les libéraux soient intégrés directement dans le circuit national de prise en charge de la Covid, notamment les cas minimes modérés, tout en garantissant la continuité des soins pour les malades chroniques.
Le syndicat a suggéré aussi l'élaboration de schémas consensuels de prise en charge des cas Covid en ambulatoire, et ce, dans l'espoir de contribuer à absorber la pression que subissent au quotidien les hôpitaux. Le Dr Benbraham a demandé aux autorités sanitaires d'être informés sur l'évolution de la situation par le biais des DSP (via le portail internet, Viber, WhatsApp ou SMS). Ils ont aussi demandé la mise en place d'un canal d'information entre les médecins de ville et l'hôpital pour le suivi de l'hospitalisation.
Pour sa part, le président du Snechu, le Pr Rachid Belhadj, a relevé l'importance d'associer le personnel médical qui est sur le terrain dans toute stratégie de lutte contre l'épidémie. "Il était temps d'associer les représentants des professionnels de la santé dans toute démarche liée à la gestion de la crise pandémique", soutiendra le Pr Belhadj qui a abordé, à l'occasion, les objectifs assignés au chantier des réformes hospitalières confié au ministre délégué, le Pr Smaïl Mesbah : "Cela fait 20 ans qu'on nous parle de réformes qui n'ont jamais vu le jour, j'espère qu'avec le Pr Mesbah, nous obtiendrons au final du concret."
À l'issue de la réunion, les représentants des quatre syndicats ont été invités à rejoindre, à titre de consultants, le Comité scientifique pour apporter leur concours à la lutte et la prise en charge de la pandémie. D'ailleurs, les quatre syndicalistes ont pris part à une séance de travail du Comité scientifique qui a été sanctionnée par des moyens techniques et juridiques pour renforcer le dispositif de protection des professionnels de la santé qui sont sur le front.

Hanafi H.


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