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"Les décisions ministérielles manquent d'impact"
Dr Benbraham Mustapha, président du Syndicats des médecins libéraux
Publié dans Liberté le 22 - 07 - 2020

Le Dr Benbraham Mustapha explique, dans cet entretien, comment arriver à améliorer la prise en charge des malades de la Covid-19, tout en mettant en exergue la contribution des praticiens libéraux dans la bataille contre la pandémie.
Liberté : Que pensez-vous de l'approche adoptée par les autorités sanitaires dans la gestion de la crise du coronavirus ?
Dr Benbraham Mustapha : Mon expérience de praticien dans le secteur libéral et mon exercice au quotidien de ce métier me permettent en fait de constater le manque d'impact des décisions ministérielles liées à la prise en charge des cas de Covid-19. En fait, la mise en circuit d'un malade suspect de Covid-19 est un véritable challenge, en raison de la rareté des tests PCR et du coût élevé de l'examen radiologique, notamment le scanner, ajouté à cela "l'épreuve" de l'hospitalisation. L'effet inverse sur le plan pratique des notes ministérielles, qui sont censées contribuer à réguler la prise en charge du malade, a altéré la confiance du citoyen et a découragé le personnel soignant. Des réajustements devraient certainement être opérés dans la stratégie adoptée par les pouvoirs publics, et ce, en raison de l'accélération de l'épidémie qui dépasse toutes les capacités de réponse prévues. L'usure du personnel soignant oblige aussi à reconsidérer la gestion des ressources humaines. Il faut une gestion plus efficiente et soucieuse de la sécurité physique et psychique du soignant. Des mécanismes plus souples comme la prise en charge en ambulatoire doivent être envisagés dans un cadre consultatif et une approche participative.
Les médecins libéraux sont-ils prêts à s'impliquer dans la prise en charge des patients infectés par le Covid-19 ?
Les médecins libéraux sont toujours sur le champ de bataille contre le coronavirus. Ils ont été mobilisés depuis le début de la crise sanitaire, et ce, au niveau de leurs cabinets respectifs, malgré toutes les difficultés rencontrées tout au long de ces mois. Les praticiens libéraux ne refusent jamais de malades, de surcroît ceux atteints de Covid-19. Ils prennent en charge notamment ceux dont l'atteinte est modérée, tout en assurant inlassablement la continuité des soins pour leurs malades chroniques. C'est aux pouvoirs publics de finir par reconnaître l'apport des médecins libéraux. Les autorités sanitaires sont tenues en fait de les intégrer dans une approche et une démarche normalisées à travers un algorithme de diagnostic et de prise en charge consensuelle.

Comment les médecins libéraux peuvent-ils contribuer à l'amélioration de la prise en charge des patients infectés ?
En fait, il faut savoir que la prise en charge en ambulatoire reste dans cette situation une alternative plausible à exploiter pour réduire la saturation et désengorger les structures hospitalières. Il ne faut pas omettre que la continuité des soins par les médecins de ville, en matière de suivi des malades après leur hospitalisation, réduirait incontestablement la charge de nos confrères hospitaliers. Il faut aussi penser à organiser les astreintes au niveau des cabinets privés, et ce, de manière cyclique. Ce qui, du coup, contribuera à d'absorber la tension qui pèse sur les structures hospitalières. Suite à la difficulté de prise en charge des médecins contaminés, le Syndicat des médecins libéraux s'attelle à mettre sur pied un couloir spécial pour la prise en charge des médecins libéraux contaminés, et ce, en mutualisant les moyens et les compétences des médecins de libre pratique (radiologues, biologistes, pneumologues, internistes...)
Cette crise sanitaire exceptionnelle a mis à nu les limites de l'approche des pouvoirs publics basée sur une prise en charge dans les hôpitaux uniquement...
Il faut relever que toute la conception de la gestion de la santé est basée sur une approche hospitalière. Cet hospitalo-centrisme a entraîné un déni de la médecine de ville (tolérée comme alternative d'appoint). Cette approche des pouvoirs publics a, par conséquent, occulté l'apport des cabinets en matière d'imagerie médicale, de médecine de laboratoire, de gynécologie et de chirurgie. Alors que dans la réalité, les médecins libéraux prennent en charge jusqu'à 65% des besoins en soins de la population. Il faut savoir aussi que 60% des consultations en médecine de ville sont assurées et relèvent de la médecine libérale. En situation de post-Covid, il serait impératif de reconsidérer les données réelles de l'offre de soins. Pour cela, il faudra s'inscrire dans une vision de complémentarité entre les deux secteurs (libéral et public), en associant de manière agissante les caisses d'assurance.


Entretien réalisé par : Hanafi H.


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