Un ex-haut gradé de la police d'Alger, aujourd'hui en prison, est soupçonné d'avoir fourni des informations et des documents au réseau en question. Une bande criminelle constituée de responsables dans l'administration et d'individus relevant de corps sécuritaires en contact avec des "instigateurs à l'intérieur et à l'extérieur du pays", impliquée dans une affaire de corruption, vient d'être démantelée par les éléments de la Sûreté nationale, a fait savoir, hier, l'agence de presse officielle (APS), précisant que la police a procédé à l'arrestation des mis en cause. "Les services de sécurité ont réussi, ces derniers jours, à mettre fin à l'activité d'une bande criminelle en lien avec certains instigateurs à l'intérieur et à l'extérieur du pays, ainsi qu'avec l'argent corrompu impliquant certains responsables administrateurs et individus relevant des corps sécuritaires", ont expliqué les services de la sûreté nationale. Les mêmes services ont précisé, également, que la bande criminelle "dirigée par un ancien joueur international de football est constituée également de détenus et de fugitifs". Si les services de police ne donnent aucune précision sur l'identité des personnes concernées, l'affaire pourrait avoir un lien avec le groupe de cyber-influenceurs, d'un footballeur et d'artistes arrêtés, fin 2018, par la Gendarmerie nationale, pour "utilisation des réseaux sociaux et internet à des fins criminelles", notamment pour "publication de photos attentatoires sur le réseau social Facebook, chantage, falsification de billets de banque, divulgation de données obtenues de manière frauduleuse, diffusion de publications injurieuses aux cadres de l'Etat, participation au chantage, atteinte à la vie privée". Un ex-haut gradé de la police d'Alger, aujourd'hui en prison, était d'ailleurs soupçonné d'avoir fourni des informations et des documents au réseau en question. Un communiqué de la Gendarmerie nationale avait précisé à l'époque que "les victimes de ce réseau criminel ont fait l'objet de marchandage et d'extorsion sous menace de diffamation et d'atteinte à la liberté des personnes via les réseaux sociaux", de même que "ce réseau a utilisé, dans la pratique de ses crimes, l'escroquerie, la ruse, l'abus de fonction et le partage de rôles pour ne laisser aucun doute à leurs victimes, en se divisant en quatre groupes (collecte d'informations, montage, exercice de pression, intermédiation, marchandage et collecte d'argent)". R. N.