Au troisième jour de la secousse tellurique, plusieurs autres bâtisses construites sur un terrain instable ont été touchées par des fissures et menacent de s'effondrer. Trois jours après le séisme de vendredi dernier, les autorités de la wilaya de Mila doivent désormais faire face à une tout autre situation, celle de l'affaissement de terrains qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans les sites les plus touchés par ce tremblement de terre. Plusieurs autres bâtisses, visiblement construites sur un terrain instable, ont été touchées par des fissures et menacent de s'effondrer. Pendant ce temps, on apprend que quatre sites ont été classés rouges par les services du CTC, qui s'affairent toujours à établir la liste définitive des constructions fissurées ou menaçant ruine. Ils concernent El-Kherba Haute et Basse, la cité des 240-Logements et le Vieux-Mila. Ce dernier site n'a pas posé de problèmes aux services de secours, puisque ses occupants ont été relogés suite à la secousse tellurique du 17 juillet dernier. Quant aux trois autres sites, ils sont connus par la nature glissante de leurs terrains. Plusieurs sources concordantes affirment que ce terrain est inconstructible. Cependant, et en dépit de ce constat et du danger qu'il présente, il a été littéralement envahi par des constructions illicites au mépris des règles les plus basiques de l'urbanisme. D'ailleurs, sur l'assiette de ces sites, affirment les mêmes sources, a été bâtie dans une totale anarchie et sans le moindre respect des critères de l'urbanisme. "Ses occupants, qui ont construit des logements individuels, dont beaucoup sont encore en cours d'achèvement, viennent pour la plupart des localités limitrophes relevant de la wilaya de Jijel", précise-t-on. Ceci dit, et en attendant, les expertises en cours pour désigner les maisons les plus touchées, les sinistrés qui ont perdu leurs logements vont bénéficier d'un relogement. Les propriétaires des constructions présentant des fissures moins graves recevront une aide d'un million de dinars de la part des services de l'Etat. C'est ce qui a été convenu à la faveur des visites ministérielles à Mila suite à ce tremblement de terre. Par ailleurs, les services de la Protection civile sont à pied d'œuvre au stade communal Belkacem-Belaïd pour prendre en charge les sinistrés. Au dernier bilan de leur intervention, ils ont dressé 180 tentes, dont un poste avancé médical pour prendre en charge ces derniers qui ont besoin d'une assistance médicale. Le nombre des tentes installées est en augmentation, ce qui dénote d'une situation qui incite au déploiement d'autres moyens pour s'occuper des sinistrés. Les tentes déployées ne concernent plus l'enceinte du stade, mais elles sont désormais installées à l'extérieur et tout autour de cette infrastructure sportive.