Les partenaires sociaux multiplient les réunions ces derniers jours afin de proposer au gouvernement une plateforme de revendications commune. Les organisations patronales et les syndicats participeront visiblement en rangs serrés à la réunion de la tripartite prévue les 16 et 17 août. Une fois n'est pas coutume, les partenaires sociaux vont apparemment tenir un seul et même langage lors de cette rencontre : sauver et protéger l'entreprise algérienne. Dans ce sens, les différentes confédérations patronales et les syndicats multiplient les réunions ces derniers jours afin de proposer au gouvernement une plateforme de revendications commune. Selon Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), un comité de pilotage composé de toutes ces organisations patronales a été créé. L'objectif était de recueillir toutes les doléances et de les soumettre à l'Exécutif. Un document final dans lequel seront insérées toutes les suggestions des uns et des autres, sera prêt d'ici à la fin de la semaine en cours, à en croire le président de la Cipa. Cette organisation propose, dans ce cadre, une "année moratoire" durant laquelle des crédits seront octroyés aux entreprises à taux zéro. Le président de la Cipa accueille avec satisfaction les mesures fiscales et parafiscales décidées par l'Etat en soutien aux entreprises souffrant des méfaits de la crise du Covid-19. Il espère toutefois qu'elles soient étalées jusqu'à la fin de l'année afin de permettre aux managers de relancer leurs activités et de préserver l'emploi. Abdelwahab Ziani suggère également une révision du système des subventions en optant pour un meilleur ciblage. "Ainsi, ne seront concernés que les citoyens les plus nécessiteux. Cela aidera davantage les agriculteurs et permettra l'augmentation de la production nationale et la redistribution plus efficace de richesses", explique Abdelwahab Ziani. L'autre chantier et non des moindres que compte aborder la Cipa à cette occasion a trait à la protection de la production nationale. "Il va falloir vraiment que les pouvoirs publics apportent leur aide aux industriels qui produisent en grande quantité et surtout un soutien pour les prix", souligne le président de la Cipa qui évoque aussi la nécessité de mettre en place toutes les facilitations afin d'encourager les exportations hors hydrocarbures qui vont générer des rentrées en devises pour le pays. Et la Zone africaine de libre-échange (Zlecaf) peut s'avérer, pour cela, un marché porteur. Par ailleurs, le premier responsable de cette organisation patronale voit en la sous-traitance un moyen idoine pour la survie des PME et des start-up ayant prouvé leurs compétences. Celles-ci seront de ce fait accompagnées par les gros donneurs d'ordres sur la base d'un cahier des charges. Les dirigeants de la Cipa présenteront leurs propositions axées, faut-il le préciser, sur les diverses filières agro-industrielles, notamment le lait, les céréales, les conserveries (concentré de tomates), tout en tenant compte des faiblesses et des forces de chaque producteur. B. K.