Une semaine est déjà passée depuis le basculement du Mouloudia d'Oran dans une nouvelle ère. Un air de déjà-vu. Rien n'a bougé dans le bon sens. Bien au contraire. Depuis lundi soir et la nomination de Tayeb Mehiaoui comme nouveau président du conseil d'administration, la rue mouloudéenne bouillonne de colère. Cherif El-Ouazzani était sur toutes les lèvres. Aussi bien pour la manière avec laquelle il a été "répudié" que pour son acharnement "audiovisuel" à brouiller l'image de marque – ou ce qu'il en reste – de ceux qui ne l'ont pas reconduit en tant que directeur général de l'équipe professionnelle. Cette dernière, justement, se trouve être la "partie" oubliée des antagonistes. Exception faite d'une courte parenthèse réservée à l'évocation du duo Bououkaz-Haddou comme probable nouveau staff technique, aucun paramètre sportif n'a été évoqué. Aucun acte n'a donné suite à cette "idée" de redonner les clés de l'équipe à Moez Bououkaz. Passé l'effet d'annonce, Tayeb Mehiaoui a reporté la réunion du CA à cette première soirée dominicale post-assemblée pour se rendre à Alger et entamer, devant les caméras, "sa" guerre contre son prédécesseur. Rien ne dit que cette "escalade verbale" ne s'étalera pas d'une façon diachronique. Surtout que se disant victime d'une hogra institutionnalisée et approuvée par les autorités locales, Cherif El-Ouazzani jure qu'il ne lâchera pas la bride et qu'il continuera à "combattre" cette "bande" jusqu'à la "libération du Mouloudia". Pas vraiment ménagé par une bonne partie des supporters – et c'est un doux euphémisme –, le revenant président du MCO, Tayeb Mehiaoui, se (re)trouve donc déjà sous pression. Pour avoir (déjà) perdu trop de temps dans les palabres, ses premières décisions à l'occasion du conseil d'administration de ce soir seront déterminantes pour la suite. Notamment dans sa capacité à "comprendre" la rue, à avancer concrètement dans "le projet" à même de pouvoir remonter (de très bas) dans l'opinion. Et ce n'est pas là la moindre des sinécures. Face à cette violente tempête qui secoue le prestigieux club de l'ouest, l'ancien président de l'ASMO se sait (très) attendu. À l'écoute de la (versatile) rue mouloudéenne, "rejeté" paraît plutôt être l'épithète qui irait le mieux à Tayeb Mehiaoui. Sa nouvelle ère commence très mal. Comme un air de déjà-vu. Rachid BELARBI