Le Hezbollah est disposé à discuter d'un nouveau "pacte politique" au Liban, proposé par le président français Emmanuel Macron, a déclaré hier le chef de la puissante formation pro-iranienne Hassan Nasrallah. "Nous avons entendu l'appel du président français au cours de sa dernière visite au Liban à un nouveau pacte politique", a indiqué le secrétaire général du Hezbollah dans un discours. "Nous sommes ouverts à toute discussion constructive sur le sujet (...) mais à la condition qu'il s'agisse d'un dialogue libanais et que ce soit la volonté de toutes les parties libanaises", a-t-il ajouté. Hassan Nasrallah n'a pas précisé quels changements son mouvement était prêt à considérer, mais il a précisé "avoir entendu des critiques de sources officielles françaises au sujet du système confessionnel libanais et de son incapacité à résoudre les problèmes du Liban". M. Macron a annoncé le 6 août en visite à Beyrouth, deux jours après la puissante explosion au port de la capitale libanaise, qu'il allait proposer un nouveau pacte politique aux forces politiques du pays, avec des réformes nécessaires, sans quoi "le Liban continuera de s'enfoncer". Le président français se rend aujourd'hui à Beyrouth pour rencontrer demain les représentants des principaux partis politiques, dont le Hezbollah. Des consultations parlementaires sont prévues aujourd'hui pour désigner un nouveau Premier ministre après la démission de Hassan Diab une semaine après l'explosion meurtrière. Le chef du Hezbollah a assuré que son parti se montrerait "coopératif" à ce sujet, alors que les divergences politiques empêchent jusqu'à présent un accord sur le choix du nouveau chef de gouvernement. Par ailleurs, "plus de la moitié de la population risque de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins alimentaires de base d'ici la fin de l'année en cours", a averti hier l'ONU, appelant les autorités à reconstruire en priorité les silos à grains détruits par la puissante explosion au port le 4 août qui a ravagé la ville. R. I./Agences