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"Accorder une place de choix au personnel soignant"
Pr Rachid Belhadj, chef de service au CHU Mustapha-Pacha
Publié dans Liberté le 02 - 09 - 2020

Liberté : La réforme hospitalière est devenue une urgence plus que jamais. Que préconisez-vous en premier pour amorcer ce chantier ?
Pr Rachid Belhadj : Lors de l'audience que nous a accordée dernièrement le nouveau ministre délégué chargé de la Réforme hospitalière, nous avons abordé les contours du plan de réforme qui doit être global. Un programme qui garantit la continuité de la santé publique par l'accès aux soins.
En fait, le chantier des réformes devra toucher aussi bien le secteur public que le privé. Rien ne sera négligé.
Cette réforme doit accorder également une place de choix au personnel soignant, et ce, en en proposant un statut professionnel plus conséquent. Parce que ces soldats en blouse blanche qui luttent au péril de leur vie sur le front contre le coronavirus sont devenus ces dernières années des cas sociaux.
La réhabilitation du statut du personnel soignant, du médecin et du paramédical est une urgence...
Tout à fait. Il faut penser dès aujourd'hui à réhabiliter et à comment réhabiliter le personnel de la santé. Cette réhabilitation concernera le statut, la revalorisation des salaires, la modernisation des moyens et le développement de la formation comme un paradigme de promotion professionnelle.
Parallèlement, le nouveau système de santé devra aussi réhabiliter le système de contrôle et d'évaluation. Parallèlement, nous tenons à rappeler que nous sommes contre ces pratiques de laisser-aller et d'abandon de poste. Quelqu'un qui est bien payé ne doit jamais quitter l'hôpital. C'est inadmissible. Sur un autre plan, nous avons proposé au ministre délégué la création de structures sanitaires intermédiaires.
C'est quoi une structure intermédiaire ?
Les structures sanitaires intermédiaires ne sont ni de droit public ni de droit privé. C'est un mélange entre les deux. Sur le plan statutaire, ces unités de santé seront gérées directement par l'Etat. Mais sur le plan fonctionnement, elles sont autonomes. Pour être rentables, ces établissements offrent des soins payants. Les patients s'acquitteront de la moitié des frais des soins facturés par un établissement privé.
À titre d'exemple, un scanner à 20 000 DA chez un radiologue privé sera proposé dans ces structures à 10 000 DA. Et, par conséquent, le personnel soignant sera rémunéré des recettes réalisées par l'établissement intermédiaire. Le soignant sera rémunéré selon sa performance et sa rentabilité. Les soignants ne seront plus contraints de faire des activités médicales complémentaires ailleurs. Ils vont ainsi s'investir totalement.
Les décideurs politiques sont totalement responsables du triste système national des soins...
Les décideurs politiques ont une grande responsabilité sur cet état de fait désolant. Les décideurs ne s'inquiètent pas trop du système national des soins puis qu'ils se soignent à l'étranger.
Le président déchu et le président Chadli se sont fait opérer et soigner à l'étranger. En fait, tous les responsables politiques se soignent à l'étranger, y compris leurs enfants.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, disait que l'Algérie dispose de l'un des meilleurs systèmes de santé au monde...
Effectivement, en matière d'humanisme et d'accès aux soins, l'Algérie dispose de l'un des meilleurs systèmes de santé au monde. J'explique. Un simple citoyen lambda en Algérie peut facilement entrer en contact
direct avec un professeur ou un maître-assistant.
Cette opportunité n'existe pas ailleurs au monde. Elle existe uniquement en Algérie. Nos portes sont ouvertes tout le temps. Cependant, il n'existe pas de cas dans le monde où quelqu'un se permet de cracher publiquement sur un hospitalo-universitaire. Cela ne se passe qu'en Algérie.

Entretien réalisé par : HANAFI H.


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