Le débat autour du secteur de la santé est plus que jamais foisonnant aujourd'hui. A la veille des assises nationales de la santé qui se tiendront aujourd'hui et demain au Palais des Nations (Club des Pins-Alger), plusieurs personnalités du secteur appellent à réformer plus que jamais ce secteur d'autant plus que la loi portant code de la santé ne répond plus aux exigences actuelles. Pour les différents acteurs, le secteur souffre de plusieurs lacunes et fait face à des crises aux effets multidimensionnels. Le débat autour du secteur de la santé est plus que jamais foisonnant aujourd'hui. A la veille des assises nationales de la santé qui se tiendront aujourd'hui et demain au Palais des Nations (Club des Pins-Alger), plusieurs personnalités du secteur appellent à réformer plus que jamais ce secteur d'autant plus que la loi portant code de la santé ne répond plus aux exigences actuelles. Pour les différents acteurs, le secteur souffre de plusieurs lacunes et fait face à des crises aux effets multidimensionnels. C'est notamment l'appel lancé par le président de l'Ordre national des médecins, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, invité de l'émission de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. D'ailleurs pour ce dernier, l'ère des constats pour ce qui concerne la santé en Algérie « est désormais terminée ». Il a notamment souligné que « les citoyens se rendent compte, aujourd'hui, que ce secteur souffre d'une crise aux effets multidimensionnels et qu'il y a donc nécessité pour tous les intervenants (médecins, personnels paramédicaux, et gestionnaires des établissements hospitaliers), de se réunir pour tenter de remettre la santé sur les rails». Dans cet ordre d'idées, l'intervenant tient à signaler que la loi portant code de santé, élaborée en 1985, « est devenue obsolète et demande à être réformée ». Il relève également la nécessité de restructurer le secteur sanitaire public, afin qu'il réponde aux besoins des citoyens, de revoir le statut social des personnels soignants dans leur ensemble et de déterminer clairement les places des secteurs public et privé en matière de prestations de santé. Pour le président de l'Ordre des médecins il est impératif, aussi, que les pouvoirs publics se décident à remettre la santé au centre des débats en impliquant tous les intervenants à l'exemple des personnels de santé, du ministère du Travail et de celui de la Santé ainsi que la Caisse de sécurité sociale, « afin de définir le rôle de chacun ». M. Bekat Berkani considère également essentiel de redonner au secteur public de la santé la place de « commandeur » en lui assignant la grande majorité des activités de prestation des malades. « Il y d'abord l'hôpital public, les structures sanitaires privées n'intervenant qu'à titre complémentaire ». « Actuellement, poursuit-il, nous assistons à un phénomène inverse créant une situation d'anormalité ». Commentant l'état de délabrement que connait le secteur de la santé, « en dépit des moyens financiers conséquents qui lui ont été octroyés », l'invité pointe du doigt le pouvoir politique « lequel explique-t-il, n'a pas géré les choses de manière correcte ». « Il aurait fallu, ajoute-t-il, demander les avis des professionnels de la santé, mais aussi les prendre en compte pour instituer des lois et règlements destinés à éviter des reflexes néfastes et faire en sorte de décentraliser le plus possible l'acte de gestion des établissements sanitaires, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ». Observant que l'Algérie est devenue un pays très riche en matière d'intelligence médicale, (il existe quelque 55.000 praticiens exerçant dans le pays), le docteur Bekat Berkani insiste pour que celle-ci soit écoutée et que ses capacités soient mieux exploitées, en lui facilitant notamment l'accès aux matériels de soins les plus adaptés. Pour ce qui concerne la question de la complémentarité des soins de santé, l'invité estime qu'il y a nécessité de contrôler les activités des établissements privés, relevant, cependant, que ce contrôle doit d'abord commencer par les structures sanitaires du secteur public. Pour le président de l'Ordre national des médecins il y a, d'autre part, urgence majeure à développer une réelle politique de prévention sanitaire, qui pourrait contribuer à prévenir la survenue de maladies graves à l'exemple de celle du cancer. Il insiste, par ailleurs, pour que soient développées et bien équipées des structures de santé régionales lesquelles pourraient s'avérer des plus efficaces pour entreprendre une action efficace en matière de prévention et de traitement de nombreuses pathologies. Dans le même sens, le responsable de la communication au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Salim Belkessam, a estimé qu'une nouvelle loi régissant le secteur était nécessaire précisant que le texte en vigueur, loi 85-05 qui date de plus de 25 ans ne correspondait plus aux exigences de l'heure. Une nouvelle loi régissant le secteur de la santé s'impose au regard des mutations socio-économiques que connaît la société algérienne, le texte en vigueur actuellement ne correspond plus aux exigences induites par ces mutations, a affirmé le responsable. Un nouveau texte s'impose pour prendre en charge les aspects liés aux changements démographiques et pandémiques survenus dans la société algérienne et à l'apparition de nouvelles formes de maladies chroniques, a soutenu M. Belkessam. Il a fait savoir que les assisses nationales sur la santé qui porteront sur plusieurs thèmes plancheront également sur la révision du cadre juridique du secteur de la santé sur les plans financier et organisationnel. Selon lui, les différentes opérations d'inspection effectuées depuis septembre 2013 par les services du ministère de la Santé dans nombre d'établissements hospitaliers relevant du secteur ont fait ressortir deux problèmes majeurs à l'origine des dysfonctionnements de ce dernier. Il explique qu'au volet organisationnel, l'expérience a prouvé que l'actuelle organisation du secteur ne facilite pas la mise en place de nouveaux programmes sanitaires, notamment en l'absence d'une planification. La nouvelle loi sur la santé devrait prévoir une réhabilitation de la planification élaborée en fonction de la nouvelle carte sanitaire de manière à permettre une gestion des ressources et mettre en place des réseaux de soins sur les plans local et national. Cette nouvelle répartition devant intervenir dans le cadre de la prochaine loi sur la santé, devrait permettre une meilleure coordination entre les secteurs public et privé en vue de garantir une couverture sanitaire globale dans toutes les régions du pays, a-t-il encore soutenu. Il sera question de recourir à de nouvelles sources de financement des activités du secteur public. La nouvelle politique qui viendra se substituer à celle appliquée depuis 1974, ciblera le maintien de la gratuité des soins, la protection des catégories démunies et la mise en place de nouveaux mécanismes selon des critères internationaux, préconise le responsable pour qui une telle démarche permettra de garantir des soins adaptés selon le système du tiers payant aussi bien dans le secteur public que privé. Cette nouvelle organisation sera notamment centrée, d'après lui sur la qualité du diagnostic, la prise en charge et le suivi du dossier médical du patient et le financement des établissements hospitaliers publics en fonction de leurs activités et des résultats réalisés. Le président du Syndicat national des professeurs hospitalo-universitaires, Nasreddine Djidjeli, a souligné également la nécessité de diagnostiquer les problèmes du secteur de la santé pour en définir les priorités et assurer une meilleure prise en charge des malades. D'ailleurs M. Djidjeli a estimé que toutes les assises organisées auparavant par les ministres qui se sont succédé étaient "vaines" car n'ayant pas diagnostiqué de manière "approfondie" les problèmes du système de la santé. Afin d'assurer la réussite du nouveau projet de loi sur la santé, il a appelé à l'implication de tous les acteurs en vue de mettre en place un système de santé adapté aux besoins du pays en la matière déplorant le fait que beaucoup d'argent soit dépensé par le secteur sans toutefois atteindre les objectifs escomptés. C'est notamment l'appel lancé par le président de l'Ordre national des médecins, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, invité de l'émission de la rédaction de la Chaîne III de la Radio algérienne. D'ailleurs pour ce dernier, l'ère des constats pour ce qui concerne la santé en Algérie « est désormais terminée ». Il a notamment souligné que « les citoyens se rendent compte, aujourd'hui, que ce secteur souffre d'une crise aux effets multidimensionnels et qu'il y a donc nécessité pour tous les intervenants (médecins, personnels paramédicaux, et gestionnaires des établissements hospitaliers), de se réunir pour tenter de remettre la santé sur les rails». Dans cet ordre d'idées, l'intervenant tient à signaler que la loi portant code de santé, élaborée en 1985, « est devenue obsolète et demande à être réformée ». Il relève également la nécessité de restructurer le secteur sanitaire public, afin qu'il réponde aux besoins des citoyens, de revoir le statut social des personnels soignants dans leur ensemble et de déterminer clairement les places des secteurs public et privé en matière de prestations de santé. Pour le président de l'Ordre des médecins il est impératif, aussi, que les pouvoirs publics se décident à remettre la santé au centre des débats en impliquant tous les intervenants à l'exemple des personnels de santé, du ministère du Travail et de celui de la Santé ainsi que la Caisse de sécurité sociale, « afin de définir le rôle de chacun ». M. Bekat Berkani considère également essentiel de redonner au secteur public de la santé la place de « commandeur » en lui assignant la grande majorité des activités de prestation des malades. « Il y d'abord l'hôpital public, les structures sanitaires privées n'intervenant qu'à titre complémentaire ». « Actuellement, poursuit-il, nous assistons à un phénomène inverse créant une situation d'anormalité ». Commentant l'état de délabrement que connait le secteur de la santé, « en dépit des moyens financiers conséquents qui lui ont été octroyés », l'invité pointe du doigt le pouvoir politique « lequel explique-t-il, n'a pas géré les choses de manière correcte ». « Il aurait fallu, ajoute-t-il, demander les avis des professionnels de la santé, mais aussi les prendre en compte pour instituer des lois et règlements destinés à éviter des reflexes néfastes et faire en sorte de décentraliser le plus possible l'acte de gestion des établissements sanitaires, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ». Observant que l'Algérie est devenue un pays très riche en matière d'intelligence médicale, (il existe quelque 55.000 praticiens exerçant dans le pays), le docteur Bekat Berkani insiste pour que celle-ci soit écoutée et que ses capacités soient mieux exploitées, en lui facilitant notamment l'accès aux matériels de soins les plus adaptés. Pour ce qui concerne la question de la complémentarité des soins de santé, l'invité estime qu'il y a nécessité de contrôler les activités des établissements privés, relevant, cependant, que ce contrôle doit d'abord commencer par les structures sanitaires du secteur public. Pour le président de l'Ordre national des médecins il y a, d'autre part, urgence majeure à développer une réelle politique de prévention sanitaire, qui pourrait contribuer à prévenir la survenue de maladies graves à l'exemple de celle du cancer. Il insiste, par ailleurs, pour que soient développées et bien équipées des structures de santé régionales lesquelles pourraient s'avérer des plus efficaces pour entreprendre une action efficace en matière de prévention et de traitement de nombreuses pathologies. Dans le même sens, le responsable de la communication au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Salim Belkessam, a estimé qu'une nouvelle loi régissant le secteur était nécessaire précisant que le texte en vigueur, loi 85-05 qui date de plus de 25 ans ne correspondait plus aux exigences de l'heure. Une nouvelle loi régissant le secteur de la santé s'impose au regard des mutations socio-économiques que connaît la société algérienne, le texte en vigueur actuellement ne correspond plus aux exigences induites par ces mutations, a affirmé le responsable. Un nouveau texte s'impose pour prendre en charge les aspects liés aux changements démographiques et pandémiques survenus dans la société algérienne et à l'apparition de nouvelles formes de maladies chroniques, a soutenu M. Belkessam. Il a fait savoir que les assisses nationales sur la santé qui porteront sur plusieurs thèmes plancheront également sur la révision du cadre juridique du secteur de la santé sur les plans financier et organisationnel. Selon lui, les différentes opérations d'inspection effectuées depuis septembre 2013 par les services du ministère de la Santé dans nombre d'établissements hospitaliers relevant du secteur ont fait ressortir deux problèmes majeurs à l'origine des dysfonctionnements de ce dernier. Il explique qu'au volet organisationnel, l'expérience a prouvé que l'actuelle organisation du secteur ne facilite pas la mise en place de nouveaux programmes sanitaires, notamment en l'absence d'une planification. La nouvelle loi sur la santé devrait prévoir une réhabilitation de la planification élaborée en fonction de la nouvelle carte sanitaire de manière à permettre une gestion des ressources et mettre en place des réseaux de soins sur les plans local et national. Cette nouvelle répartition devant intervenir dans le cadre de la prochaine loi sur la santé, devrait permettre une meilleure coordination entre les secteurs public et privé en vue de garantir une couverture sanitaire globale dans toutes les régions du pays, a-t-il encore soutenu. Il sera question de recourir à de nouvelles sources de financement des activités du secteur public. La nouvelle politique qui viendra se substituer à celle appliquée depuis 1974, ciblera le maintien de la gratuité des soins, la protection des catégories démunies et la mise en place de nouveaux mécanismes selon des critères internationaux, préconise le responsable pour qui une telle démarche permettra de garantir des soins adaptés selon le système du tiers payant aussi bien dans le secteur public que privé. Cette nouvelle organisation sera notamment centrée, d'après lui sur la qualité du diagnostic, la prise en charge et le suivi du dossier médical du patient et le financement des établissements hospitaliers publics en fonction de leurs activités et des résultats réalisés. Le président du Syndicat national des professeurs hospitalo-universitaires, Nasreddine Djidjeli, a souligné également la nécessité de diagnostiquer les problèmes du secteur de la santé pour en définir les priorités et assurer une meilleure prise en charge des malades. D'ailleurs M. Djidjeli a estimé que toutes les assises organisées auparavant par les ministres qui se sont succédé étaient "vaines" car n'ayant pas diagnostiqué de manière "approfondie" les problèmes du système de la santé. Afin d'assurer la réussite du nouveau projet de loi sur la santé, il a appelé à l'implication de tous les acteurs en vue de mettre en place un système de santé adapté aux besoins du pays en la matière déplorant le fait que beaucoup d'argent soit dépensé par le secteur sans toutefois atteindre les objectifs escomptés.