Les créances de l'Office de promotion et de gestion immobilière ont dépassé au 31 août dernier les 9 milliards de centimes, ce qui représente 15 ans de non-paiement. Fini le laxisme, l'Opgi est déterminé, semble-t-il, à récupérer ses créances, dusse-t-elle le faire manu militari. Déjà, 216 de ses clients ont été estés en justice pour n'avoir pas honoré leurs engagements en matière de loyer. Sur l'ensemble des locataires poursuivis, 64 d'entre eux ont été sommés par les tribunaux soit à s'acquitter illico de leurs dettes soit à évacuer les lieux sans toutefois fixer de délai. Le chef du département de la gestion des biens de l'Opgi, M. Fodil Athamna, a révélé, lors d'une récente rencontre avec les représentants locaux de la presse que certains mauvais payeurs n'ont pas honoré leurs factures depuis 15 ans et que les créances de son entreprise ont dépassé, au 31 août dernier, le cap des 9 milliards de centimes, retenus par les locataires d'unités d'habitation (8,7 milliards) et les exploitants des locaux de commerce (800 millions). En indiquant que durant les 8 premiers mois de cette année, 216 dossiers ont été déférés devant la justice ; ce responsable insistera sur le fait que, désormais, son entreprise n'ira pas de main morte et que tous les locataires seront appelés à réagir positivement aux correspondances qui leur seront adressées, sous peine d'avoir affaire à la loi. M. Athamna soulignera, d'autre part, que l'Opgi de Mila vient de mettre sur le marché, dans le cadre de la formule “vente”, 1 328 logements et 118 locaux à usage commercial, en précisant que toutes ces structures ont déjà trouvé acquéreurs. Alors que 1 041 logements sociaux ont été confiés aux différentes commissions de daïras en prévision de leur attribution. Il est à signaler que l'Opgi de Mila gère un parc immobilier constitué de 13 095 logements et 434 locaux à usage commercial. Dans un autre registre, M. Athamna indiquera que des opérations de réhabilitation ont touché 10 vieux quartiers, localisés dans les communes de Mila, Ferdjioua, Chelghoum et Oued Athmania, pour une enveloppe financière de 3,2 milliards de centimes, assurée à hauteur de 80% par le promoteur (Opgi) et 20% par les bénéficiaires. Pendant que d'autres opérations similaires sont attendues au niveau de 5 sites ; dont le vieux quartier Mimouni, à Grarem Gouga. La remise en état de ce dernier site nécessitera, indique-t-on, une enveloppe financière de 5 milliards de centimes, en raison des dégradations effrénées qui le sapent depuis plus de 25 ans. Kamel Bouabdellah