Traves n Une saison s?est achevé lentement et le sable fin, jonché de détritus, est là pour confirmer le passage de plusieurs millions de baigneurs et d?estivants. La corniche jijélienne a été séduite puis abandonnée par ses occupants d?un été, mais qui, pour nombre d?entre eux, ont promis d?y revenir l?année prochaine à pareille époque, pour le même pèlerinage estival. Cet été, la côte jijélienne, longue de 120 km, a eu vraiment sa... cote de popularité. C?est un record presque jamais atteint d?estivants, de visiteurs et de touristes qui ont foulé le sol de l?antique Igilgili et ses environs. En fait, Jijel a été «assaillie» de visiteurs dont nombre d?entre eux ont retrouvé la ville bimillénaire dans toute sa splendeur. En dépit des désagréments causés par des travaux d?élargissement de la route en direction de Béjaïa, les estivants n?ont pas, pour autant, abdiqué pour rejoindre Jijel. La région a retrouvé son aura et son lustre perdus injustement ces dernières années. «Chapeau bas» à ces corps présents en tous lieux pour assurer la sécurité des estivants et de leurs biens. La corniche jijélienne avec ses nombreuses plages propres, non encore polluées, ses sites enchanteurs et ses criques ont vécu une saison immensément intense marquée par un déferlement sans précédent de visiteurs, laissant derrière eux un sable caressé par le ressac des vagues de la grande bleue. Pour peu que certaines conditions soient réunies, la côte jijélienne a tous les atouts pour séduire et attirer plus de visiteurs et, pourquoi pas, de vrais investisseurs dans le domaine de l?hôtellerie et du tourisme. Les Zones d?expansion touristique (ZET) sont encore vierges et n?attendent que d?éventuels promoteurs dans cet éden qui reste à conquérir. Les hôtels et autres structures d?hébergement ont encore affiché complet cet été, au grand dam des retardataires ou de ceux qui n?ont pas pris soin de réserver. La leçon à tirer de cette saison est que les opérateurs, au sens large du terme, gagneraient à améliorer leurs prestations de service pour parvenir à un tourisme de qualité. Fief de plusieurs civilisations qui ont foulé son sol (Gênois, Pisans, Byzantins, Romains et autres), en passant par la tribu des Kotama, les frères Barberousse y ont élu domicile vers le XVe siècle avant d?aller fonder Alger. «Jijel est une symphonie de la nature», ont noté des estivants en arrivant dans cette région qui a un patrimoine naturel qui fait d?elle une richesse à valoriser et à préserver. Forêts de chênes-lièges, chênes zen, afarès, un important inventaire faunistique et floristique et autant d?innombrables atouts à mettre en valeur peuvent contribuer à assurer la prospérité de cette région. Pour preuve, le parc national de Taza (3 807 hectares) est classé «réserve de biosphère» par l?Unesco.