“Tenant compte des dangers et le risque certain de mort auxquels sont soumis les citoyens concernés, permettez-moi de tirer la sonnette d'alarme.” C'est la conclusion d'un diagnostic technique, objet d'une correspondance adressée, le 24 juillet dernier, par le responsable de l'Ocrawa de Annaba au P/APC de la ville, lui rappelant, s'il le faut, la situation des habitants des bâtisses, dans les quartiers de la vieille ville (59 cas), la cité Sidi-Brahim (18 cas) et la cité Seybouse (4 cas), “menaçant ruine avec risque certain d'effondrement”. Cette constatation, appuyée par l'avis technique du CTC/Est, relève une situation très préoccupante. On se rend compte de visu de l'état des logements (dont certains sont carrément de guingois) dans lesquels des familles continuent de vivre avec leurs enfants, contre toute logique, mettant leur vie en danger. Ces dernières attendent d'être recasées dans des logements sociaux par l'administration. Une solution qui n'est pas envisagée “faute de disponibilité”. Chacun reste campé sur ses positions, alors que le temps passe et que la détérioration des logements s'accuse de plus en plus, rendant le danger imminent chaque jour. Les services de la commune, auxquels l'ex-wali avait signifié l'interdiction d'émission de procès-verbaux de démolition sans son avis personnel, afin de limiter les abus constatés dans ce domaine, restent pour le moment dans l'expectative. Pour l'Ocrawa, la démolition de ces bâtisses aurait dû être entamée depuis longtemps. La prise en charge des habitants relevant de la responsabilité du propriétaire des logements qui a, selon la loi, obligation de faire évacuer les lieux par les moyens légaux et de reloger les locataires, étant civilement le seul responsable. Mais, toujours selon nos sources, dans les cas présents, la grande majorité des bâtisses sont la propriété de privés qui “font la sourde oreille” et continuent, pour la plupart, à percevoir régulièrement leurs loyers. Une attitude qui pourrait changer, si “l'Etat donnait l'exemple en faisant évacuer les locataires des bâtisses relevant de son patrimoine (Opgi) pour les reloger décemment. Le privé suivrait automatiquement et toutes les situations similaires à venir seraient automatiquement réglées. Il suffit juste d'appliquer la loi”. En attendant, la mort plane au-dessus de ces logements de la misère, dont des étages entiers sont maintenus par de simples madriers dans l'indifférence quasi générale. Hafiza M.