Sur les 566 candidats libres qui passeront à partir d'aujourd'hui les examens du BEM dans la wilaya de Constantine, 69 personnes purgeant des peines d'emprisonnement se sont également inscrites aux épreuves qui se dérouleront au centre pénitenciaire de Boussouf. Il n'est pas dit d'ailleurs que cette frange parvienne, une fois de plus, à réaliser un taux de réussite record, comme ce fut le cas ces dernières années. De là où ils sont et considérant leur nombre assez réduit cette année, la question des mesures exceptionnelles devant présider au déroulement de ces épreuves, conséquemment à la pandémie de Covid-19 qui sévit toujours, ne devrait pas poser de problème. A contrario, pour les candidats scolarisés dont le nombre avoisine les 18 439 répartis sur 65 centres, les protocoles sanitaires à respecter varieront vraisemblablement d'un centre à l'autre. Car si l'on se fie aux témoignages des encadreurs et surveillants qui ont pris part la semaine dernière aux réunions de coordination tenues dans les centres de leur affectation le jour de l'examen, certains établissements accusent un énorme retard dans les préparatifs, au point où ces mêmes réunions ont eu lieu dans une atmosphère de laisser-aller indescriptible. Cela, au moment où la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine est depuis plusieurs jours déjà quadrillée par un important dispositif sécuritaire, renforcée davantage depuis la nuit d'hier. Côté encadrement, 4 647 fonctionnaires de l'éducation nationale, dont 3 412 enseignants affectés à la mission de surveillance, veilleront sur le bon déroulement des épreuves. Seulement, il est attendu qu'un taux d'absentéisme record marquera les examens du BEM suite aux ajustements décidés par le Premier ministère au mois de juin dernier, lequel avait décrété l'examen du BEM de l'année scolaire 2019-20 facultatif et non indispensable au passage au cycle secondaire pour les élèves de quatrième année moyenne qui ont obtenu une moyenne de 9/20 durant les deux premiers trimestres.