La mesure du congé exceptionnel rémunéré accordé aux femmes enceintes et celles élevant des enfants âgés de moins de 14 ans n'est plus de rigueur depuis hier. L'entrée en vigueur, depuis hier, des nouveaux réaménagements du confinement à domicile et des mesures prises par les pouvoirs publics dans le cadre du dispositif de prévention et de lutte contre la propagation du coronavirus a été accueillie avec soulagement par la famille de l'éducation nationale. Et pour cause, la levée de la mesure du congé exceptionnel rémunéré accordé aux femmes enceintes et à celles élevant des enfants âgés de moins de 14 ans, décidée avant-hier par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui faisait obstacle aux responsables du secteur de l'éducation devant l'obstination de milliers de fonctionnaires à faire valoir cette disposition en prévision des épreuves du BEM et du baccalauréat, prévues respectivement du 7 au 9 et du 13 au 17 de ce mois, n'est plus de rigueur. Un argument que ces derniers, évoquant les risques de contamination par la Covid-19, espéraient faire valoir pour justifier leur renoncement aux missions d'encadrement et de surveillance des examens de fin de cycles moyen et secondaire (cf. notre article paru dans l'édition d'hier). Les femmes élevant des enfants âgés de moins de quatorze ans ou enceintes, auxquelles se sont joints les fonctionnaires de l'éducation atteints de maladies chroniques, constituent, en effet, une frange assez importante des effectifs du secteur de l'éducation. Une situation qui a provoqué un climat d'incertitude et d'appréhension au niveau des directions de l'éducation à travers toutes les wilayas du pays, devant le risque de manque de personnels affectés à l'encadrement et à la surveillance des épreuves du BEM et du baccalauréat. Le spectre d'absentéisme des encadreurs planait notamment sur le déroulement de l'examen du baccalauréat après les ajustements décidés par le Premier ministre au mois de juin dernier, promulguant, à titre exceptionnel, l'examen du BEM de l'année scolaire 2019-2020 facultatif et non indispensable pour le passage au palier supérieur pour les élèves de quatrième année moyenne. L'accès en première année secondaire a été réduit à la seule condition d'obtention d'une moyenne de 9/20 calculée sur la base des notes obtenues durant les deux premiers trimestres de l'année scolaire. Une tolérance, certes, induite par une crise sanitaire sans précédent, qui fera certainement grimper le rapport de passage au cycle secondaire à un taux record. Seuls les candidats libres ou non scolarisés et ceux n'ayant pas atteint une moyenne de 9/20 durant les premier et deuxième trimestres sont donc tenus de subir les épreuves du BEM à partir du 7 septembre. Ce qui augure d'un scénario inédit de centres d'examen quasi vides, le jour J. A contrario, les épreuves du baccalauréat préserveront leur atmosphère habituelle, après la levée des dispositions réglementaires du décret exécutif n°20-159 du 13 juin 2020 portant réaménagement du confinement à domicile et des mesures prises dans le cadre du dispositif de prévention et de lutte contre la propagation du coronavirus, même si elles se dérouleront cette année dans les conditions singulières de la pandémie.