Les établissements publics hospitaliers enregistrent moins de patients admis, au point que l'on évoque déjà une reprise des activités médicales et chirurgicales jusque-là suspendues. Une baisse sensible du nombre de personnes contaminées à la Covid-19 a été enregistrée ces derniers jours à Sétif. En effet, elle se précise davantage dans différentes structures hospitalières de la wilaya. Les hôpitaux de la deuxième wilaya du pays qui étaient, des semaines durant, un foyer de la pandémie où des dizaines de cas étaient enregistrés chaque jour avec un nombre inquiétant de décès, respirent et les personnels soignants sont apaisés. "Cela fait plus d'une semaine que nous n'avons reçu aucun enfant atteint du nouveau coronavirus au service de pédiatrie. La tendance baissière est constatée par tous et cela soulage davantage nos troupes qui ont enregistré pas moins de 260 enfants infectés par la Covid-19", nous dira le Pr Bioud Belkacem, médecin chef du pôle pédiatrique Derradji-Bouattoura (Kaâboub) de Sétif. Depuis le début de la semaine en cours, la wilaya a, selon les chiffres officiels, enregistré 26 nouveaux cas dont zéro lundi avec un cumul de 3 184 contaminations. Sur un autre volet, nous avons appris de sources concordantes que les établissements publics hospitaliers Youcef-Yaâlaoui d'Aïn Azel et Saâdna-Abdennour enregistrent moins de patients admis au point que l'on parle de reprise des activités médicales et chirurgicales jusque-là suspendues depuis le début du mois de mars à cause de la pandémie du nouveau coronavirus qui a nécessité le déploiement des personnels et des moyens matériels dans la lutte contre ce maudit virus. À titre d'exemple, l'établissement hospitalier d'Aïn Azel a, le 19 septembre, enregistré l'admission de 15 personnes entre confirmés et suspects. La pression connue sur les tests PCR et le scanner ne se pose plus au niveau des structures sanitaires et des laboratoires privés. Chez les médecins privés, il a été aussi constaté une baisse du nombre de patients qui s'y rendent en consultation. Des citoyens ont aussi constaté cette baisse car il est rare qu'ils apprennent le décès d'une connaissance ou d'un proche des suites du coronavirus. "Durant le pic, il n'y avait pas une journée où je n'apprenais pas le décès d'une ou de deux personnes que je connaissais. C'était vraiment une période difficile", nous dira Salim qui a perdu plusieurs membres de sa famille depuis le début de la pandémie. Par ailleurs, au niveau des restaurants, des pizzerias, des cafés maures et autres commerces et lieux publics, les scènes de relâchement sont omniprésentes. Plusieurs jours après le déconfinement et suite à la baisse du nombre de personnes contaminées à la Covid-19 ainsi que la baisse du nombre de décès, des citoyens ont carrément abandonné le masque. Des commerçants, des serveurs ont oublié les règles sanitaires, appelées gestes barrières. "Le port du masque est obligatoire dans tous les lieux publics clos. Le déconfinement ne veut en aucun cas dire, qu'il ne faut plus mettre de masque, de ne pas se laver régulièrement les mains ou de renoncer à la distanciation physique. Le coronavirus est toujours là, et il ne faut pas écarter un retour de la pandémie. Nous n'avons pas le droit au relâchement", nous dira Mohamed, un médecin exerçant à titre privé.