Le Front des forces socialistes (FFS) a exprimé, dans une déclaration adoptée à l'issue de son conseil national, tenu hier à Alger, son rejet de l'organisation du referendum sur la nouvelle constitution , estimant que cette démarche serait un « plébiscite pour la pérennité du régime ». A travers sa déclaration, le FFS constate que « le pouvoir en place est résolument déterminé à organiser un référendum pour faire adopter une nouvelle Constitution, élaborée par un groupe d'experts, selon une démarche antidémocratique, déniant ainsi au peuple algérien, une fois de plus, une fois de trop, d'exercer librement son droit à l'autodétermination ». Pour le FFS, cette démarche « se veut un plébiscite pour la pérennité du régime » et ce, « à l'opposé de la volonté populaire qui exige un changement réel du système de gouvernance à travers un processus constituant », est-il souligné dans la déclaration. L'organisation du referendum prévu pour le 1er novembre prochain est, selon le parti, « appuyée par des institutions aux ordres, des médias comme outil de propagande, une administration centrale et locale renouvelée pour la circonstance, un appareil judiciaire et policier pour briser toute opposition, des groupuscules politiques et une pseudo société civile préfabriquées pour apporter leur soutien ». Dans le même contexte, le Front des Forces Socialistes dénonce également « toute atteinte aux droits de l'homme » et « toute arrestation arbitraire », tout en exigeant « le respect de libertés d'expression, de manifestation et de réunion ainsi que la libération de tous les détenus d'opinion ». Enfin, le parti considère qu'« une démarche qui ne viserait qu'à légitimer le régime actuel en maintenant le statu quo, ne règle pas la situation de crise profonde que vit le pays » , alors qu' il est encore possible, estime -t-il, « d'épargner à notre pays et au peuple algérien, d'autres échecs et d'autres désillusions ». Kenza SIFI