Le ministre a exhorté les cadres de son département à sensibiliser les professionnels du secteur sur les mesures incitatives à l'investissement Smaïl Mimoun fait le bilan trimestriel de son secteur. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, qui a réuni hier les directeurs de wilaya au siège de son département, à Alger, a mis en exergue les réalisations de son ministère même s'il reconnaît qu'il reste beaucoup à faire pour optimiser l'exploitation des ressources halieutiques. D'emblée, le ministre, qui annonce la disponibilité désormais des cartes maritimes réalisées sur des bases scientifiques pour l'évaluation de ces dernières, exhorte ses cadres à faire un véritable travail de sensibilisation des opérateurs pour les inciter à investir dans la pêche qui, ces dernières années, a bénéficié d'une véritable prise en charge de l'Etat en lui débloquant une enveloppe de 12 milliards de dinars pour les quatre années à venir. Annonçant un projet d'évaluation des ressources nationales en corail, SmaIl Mimoun a souligné que son département a signé une convention avec un groupe français CNRS. L'étude qui sera faite en 17 mois a coûté 190 millions de centimes, indiquera le ministre, avant d'évoquer une autre étude confiée celle-ci à un bureau d'études allemand, elle concerne l'élaboration d'un plan national de l'aquaculture pour déterminer les sites, à l'instar de celui de Ouargla qui ne va pas tarder à être exploité, adéquats à ce genre d'activité. Tous ces projets, dira-t-il, “nous aiderons à réunir toutes les conditions pour l'élaboration d'un plan pour l'aménagement des ressources dans le cadre du développement durable. Ce sont, en fait, autant de mesures incitatives à l'égard des opérateurs et des professionnels du secteur. Cela en plus des facilités accordées aux investisseurs en termes d'aides de l'Etat. Ainsi les opérateurs qui seront intéressés par l'investissement dans l'aquaculture bénéficieront d'un apport significatif de l'Etat qui financera les projets à raison de 40% dans le nord, 60% dans les hauts-plateaux et de 80% au sud. L'apport initial des intéressés, affirmera le ministre, ne sera que de 10% et le reste c'est l'affaire des banques. À terme, dira encore Smaïl Mimoun, on passera à une autre étape : “arrêter l'importation des alevins pour faire de l'écloserie chez nous-mêmes.” À une question sur le prix du poisson qui reste inabordable chez nous, le ministre dira que partout dans le monde les prix sont élevés, mais c'est surtout à cause de la multiplication des intermédiaires. Ira-t-il jusqu'à renouveler l'expérience du mois de ramadhan de l'année passée qui a vu l'organisation d'un salon national de la pêche ? Le ministre répondra par l'affirmative mais sans toutefois donner le lieu de la manifestation. K. D.