Résumé : Nedjma fait plaisir à son fils et reste encore quelques jours. Elle l'encourage à reprendre sa vie en main et de couper toute relation avec Saïd qui est de mauvaise influence. Pour les laisser vivre leur vie, rapidement, sans se fâcher avec son fils, elle prétexte qu'elle doit rentrer en urgence car Samra vit mal le début de sa grossesse... - Bienvenue yemma ! Comme tu m'as manqué ! - À moi aussi, ma fille, dit Nedjma en larmes. Mais j'ai laissé une partie de mon cœur là-bas. Ton frère était si triste. Fadhéla pleurait... Samra lui essuie les joues et la prie de ne plus pleurer. - Triste ou pas, en larmes ou pas, ils sont ensemble, lui rappelle-t-elle. Il fallait bien que tu rentres pour que les choses évoluent de leur côté. Nedjma soupire. Elle prie pour que tout se passe bien entre eux. Elle est loin de s'imaginer qu'à peine rentrés de l'aéroport Rédha et Fadhéla se disputent au sujet du colocataire. - Ta mère est à peine partie que tu l'appelles ! Nous pourrions passer une nuit de plus rien que nous deux ! - Cela fait trois semaines qu'il squatte ailleurs alors qu'il paye le loyer, lui rappelle Rédha. Il nous a fait une faveur. Là, il doit rentrer et tu dois t'habituer à sa présence. Fadhéla ne parvient pas à retrouver son calme. - C'est un étranger. Je suis gênée. Je ne peux pas rester avec lui sous le même toit en ton absence. - Tu as notre chambre, tu n'en sors pas, c'est tout. Pour l'instant, je suis encore là, au chômage, lui rappelle-t-il. Tu te fais des scénarios toute seule. Saïd est mon ami. Ce n'est pas un monstre. Et c'est quelqu'un de bien élevé. - Bien élevé ? L'appartement était sens dessus-dessous. Il y avait même des ordures dans les chambres. Tu dormais sur des restes de pizza. Les voyous du pays sont mieux éduqués que lui. - Cesse de porter des jugements sur des personnes dont tu ignores le parcours de leur vie. - Ecoute, s'il vient avec son amie, cela rendra les choses plus vivables pour moi, insiste Fadhéla. Je t'en prie ! Ici, il n'y a pas de problèmes de mœurs. Qu'elle vienne vivre ici. - Je lui dirai, promet Rédha en soupirant. - Omri, pourquoi ne pas commencer à chercher un studio ? Prends le plus petit, le moins cher, même en dehors de ce quartier. Omri, je t'aiderai. Je peux garder des enfants, faire le ménage ou aider des vieilles. - Tu ne peux même pas aligner deux mots en anglais. Fadhéla, quoi que tu décides de faire, tu dois savoir communiquer. Je suis touché que tu veuilles m'aider alors que tu viens à peine d'arriver. Ne te fais pas de souci. Comme je l'ai promis à ma mère, nous irons de l'avant ensemble. Mais ne me mets pas la pression. Changeons de sujet, s'il te plaît ! - Oui, tu as raison. Parlons d'autre chose sinon nous allons nous fâcher. Je peux l'appeler ? Rédha secoue la tête. - Samra nous appellera une fois qu'elle l'aura récupérée. Sois patiente. Fadhéla va dans leur chambre et donne libre cours à ses larmes. Elle se sent mal depuis que sa belle-mère est partie. Il ne reste que son parfum sur le foulard qu'elle a oublié d'emporter et les doux souvenirs qu'elle a laissés. Elle a de la chance d'avoir une belle-mère aussi douce que bien intentionnée. Si seulement elle avait accepté la proposition de Rédha de rester vivre avec eux. Sa belle-mère aurait gardé un œil bienveillant sur eux. Rédha l'adore et en sa présence il s'est toujours plié à ses quatre volontés. La jeune femme espère qu'il tiendra les promesses qu'il lui a faites. Elle appréhende les jours à venir. Rien que de penser au retour du colocataire, elle serre les dents, pour ne pas râler... (À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.