Multidisciplinaire et multigénérationnelle, l'exposition, à laquelle prennent par quarante et un artistes, ne comporte pas moins de cent vingt et une œuvres peintes, sculptées, en matériaux de recyclage ou encore des miniatures. Quarante et un artistes de plusieurs wilayas du pays prennent part au salon des arts plastiques "Souffle d'Art", organisé dans le cadre de "La rentrée culturelle 2020-21", lancée par Malika Bendouda du 26 septembre au 7 octobre. Multidisciplinaire et multigénérationnelle, l'exposition, chapeautée par la galeriste Amel Mihoub, ne comporte pas moins de cent vingt et une œuvres peintes, sculptées, en matériaux de recyclage ou encore des miniatures. Côté peinture, nous retrouvons de tout : de l'abstrait, du figuratif et semi-figuratif, du surréalisme, de l'art naïf, du contemporain... Plusieurs écoles et plusieurs générations, de Rezki Zerarti aux étudiants des écoles des Beaux-Arts des quatre coins du pays. Ce regroupement "pictural" propose une palette des plus éclectiques, avec pour seul mot d'ordre "le partage". La commissaire de l'exposition, à qui est revenue la tâche de sélectionner et d'organiser l'événement début septembre, et malgré le peu de temps qui lui a été accordé pour la concrétiser, a essentiellement misé sur l'accessibilité et l'ouverture de sa galerie éphémère aux artistes débutants, anonymes même, afin de casser, dit-elle, "le tabou" des galeries qui ouvrent leur portes uniquement aux "professionnels et artistes de renommée". Parmi les jeunes artistes mis à l'honneur, citons Chaïma Ayache, en miniature, Ayoub Rekkah, en peinture, et Asma Noui, en sculpture, qui font leur entrée en la matière aux côtés d'artistes comme Abdelhalim Kebièche, Rezki Zerarti, Mohamed Safarbati, Bessaïh Khaled Rochedi, Djazia Charrih, Kermiche Abdelkrim et tant d'autres. N'échappant pas lui non plus aux conséquences du virus qui a bouleversé nos vies depuis bientôt huit mois et s'inspirant, comme dans bon nombre de ses œuvres de son environnement social, Abdelhamid Kebièche rend hommage aux "soldats blancs" dans un tableau surréaliste, comme pour happer ces instants d'horreur, où seul compte la survie. "J'ai intitulé mon œuvre (composée de trois tableaux en grand format, ndlr ) Salvation, parce que le combat des médecins, la noblesse de leur travail et ce, avec des moyens rudimentaires, ne m'ont pas laissé insensible", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "Je peints pour l'humanité et j'ai une profonde connexion avec mon environnement, c'est pour cette raison que j'ai travaillé sur le thème de la Covid pendant le confinement, car il a changé nos pensées et nos âmes. Pour moi, il est impératif de revenir à un humanisme perdu. Parce qu'il y un avant et un après-Covid." Rezzag Mohamed Ouali s'inspire également de la société et des petites gens qui gagnent durement leur pain quotidien à travers des scènes de vie monochromes, dominées par des tons grisâtres. Un tableau figuratif où l'on voit par exemple un cordonnier s'attelant à la réparation d'une chaussure abîmée, une échoppe de fortune désespérément vide, et deux marchands attendant la venue de clients. Dans son deuxième tableau, la grisaille laisse place au ciel azuré de la baie d'Alger. Il met au premier plan la mer, puis en arrière-plan les constructions en hauteur de l'ancienne Mahroussa et son ciel inimitable. À noter que l'expo se poursuit jusqu'au 16 octobre au Palais de la culture Moufdi-Zakaria.